Terrorisme en Afrique de l’ouest: Le Togo et le Faso s’accordent sur la poursuite de djihadistes sur leurs sols

Lomé (© 2022 Afriquinfos)- Sept pays d’Afrique de l’Ouest ont décidé de renforcer leur coopération en vue de lutter contre l’expansion des violences djihadistes du Sahel vers les côtes du Golfe de Guinée. Dans le cadre de l’Initiative d’Accra, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Mali et le Niger mènent des discussions pour bouter la menace terroriste hors de leurs frontières. Des échanges bilatéraux à l’instar de ceux entre Lomé et Ouagadougou autorisent désormais les soldats des deux pays à avancer sur le territoire de l’un et l’autre à la poursuite des djihadistes.

Débutées au Mali en 2012 et étendues au Burkina et au Niger, les attaques terroristes ont depuis migré ces dernières années vers les côtes du Golfe de Guinée. Le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo ne sont plus épargnés par les incursions meurtrières des ‘’fous de Dieu’’. Une situation qui a motivé le lancement en 2017 de l’Initiative d’Accra pour une synergie d’actions face aux violences djihadistes.

La collaboration est plus que jamais nécessaire car la menace de l’extrémisme violent est « plus répandue qu’on ne le pensait auparavant et transcende les frontières », a déclaré récemment le ministre ghanéen de la sécurité nationale, Albert Kan-Dapaah, notant que « le paysage de la menace ne cesse de changer ».

On comprend donc que le Togo et le Burkina Faso, deux pays frontaliers,  souhaitent mutualiser leurs forces pour contrer la menace. C’est ainsi que l’armée togolaise a obtenu des autorités de transition, l’autorisation d’opérer sur plus de 40 km en cas de poursuite des terroristes. ‘’ Ce rapprochement pour nous est vital. Le Togo à l’instar des autres pays de la côte est en paix, nous sommes toujours en paix, mais malheureusement ces derniers mois, nous avions subi une attaque terroriste et cette attaque est venue de notre frontière Nord.

Etant donné que nous avons une frontière avec le Burkina Faso, en termes de bonne collaboration et d’échanges sécuritaires, il va de soi que nous puissions collaborer ensemble. C’est dans ce sens que nous avons une relation très étroite et soutenue avec les nouvelles autorités burkinabè pour à la fois, protéger nos frontières avec le Burkina Faso et travailler avec les autorités burkinabè pour que toutes les infiltrations venues du Sud du Burkina soient contenues par les forces armées togolaises’’, a expliqué au micro de Rfi Robert Dussey, le ministre togolais des Affaires étrangères.

Boniface T.

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