Abidjan (© 2021 Afriquinfos)- L’Afrique est l’une des cibles les plus importantes des groupes de cybercriminels. Plus encore depuis l’avènement de la Covid-19 où les actes de cybercriminalité ont connu une nette augmentation. C’est pour lancer la riposte contre cette cybermenace et déterminer les stratégies pour l’endiguer que s’est tenu ce lundi à Abidjan le Cyber Africa Forum (CAF).
Quelles stratégies adopter face à la cybermenace ? Comment s’organise la coopération régionale et internationale africaine dans la lutte contre une cybercriminalité transfrontalière et pour la préservation de la souveraineté numérique ? Comment le secteur privé peut-il participer efficacement à cet effort de lutte ? Ce sont là les questions auxquelles les experts et spécialistes en cybersécurité se sont attelés à répondre lors du CAF qui s’est tenu ce lundi dans la capitale ivoirienne autour du thème, “Cybercriminalité : un front de défense commun contre une menace transfrontalière”.
En effet, selon les experts en cybersécurité, quelque 80% des PC sur le continent africain seraient infectés par des virus et d’autres logiciels malveillants, alors que la cybercriminalité en Afrique croît plus vite que sur tout autre continent. L’Union internationale des télécommunications estime de son côté que face à l’augmentation de la connectivité des individus, des entreprises, des organisations et des Gouvernements, induite par la crise pandémique et ses conséquences sur le mode de travail, la cybersécurité et la protection des données deviennent des enjeux capitaux.
Selon Interpol, le nombre des activités cybercriminelles a en effet augmenté de façon très significative depuis l’avènement de la crise de Covid-19 et les malfaiteurs exploitent également des vulnérabilités accrues en matière de sécurité pour dérober des données, générer des profits et provoquer des perturbations.
Aussi, ce rendez-vous a-t-il consisté à déterminer des stratégies pour sensibiliser les Etats et les entrepreneurs sur les cyber-risques et identifier la place de la formation dans la réduction des risques de cybermenace.
S.B.
