Corruption : l’épouse de l’ex-président Jammeh dans le collimateur de Washington 

Washington (© 2020 Afriquinfos)- La justice américaine n’en a pas fini avec Yahya Jammeh, l’ancien Président gambien aujourd’hui en exil en Guinée équatoriale. C’est son ex-épouse Zainab Jammeh qui est épinglée par le Département américain de la justice et qui doit répondre des faits de complicités de détournements de deniers publics pendant les 22 années de règne de son mari.

A en croire Washington, Zainab Jammeh ne serait étrangère aux malversations économiques et montages financiers aux fins de détournements mis en place par son président de mari durant ces 22 ans de règne en Gambie. L’ex première dame car elle avait demandé le divorce après la défaite de son époux à la présidentielle de 2016 pour éviter des poursuites judiciaires, lui aurait même servi de couverture.  « Zainab Jammeh est désignée pour son rôle dans l’assistance matérielle, le soutien ou l’aide à son mari. Elle a utilisé une fondation caritative et des organismes de bienfaisance comme couverture pour faciliter le transfert illicite de fonds à son mari », peut-on lire dans le communiqué du département d’Etat.

C’est fort de cela que Washington a annoncé mardi des sanctions ciblant l’ex- femme de Yahya Jammeh. Cette dernière est soupçonnée de détenir et contrôler de nombreux avoirs de son mari à l’étranger. Ceux qui sont logés sur le sol américain sont gelés, informe le Trésor Américain. Une villa appartenant à l’ancien homme fort de Bangui et située à Washington fait également l’objet d’une procédure de saisie.

Selon les informations divulguées par le Département américain, Yahya Jammeh aurait ouvert pendant son long règne, une centaine de comptes bancaires à travers le monde. A sa chute en 2016, il aurait emporté avec lui plus de 50 millions de dollars (environ 44 millions d’euros).

Ces nouvelles sanctions américaines contre Zainab Jammeh, s’ajoutent à celles déjà prononcées contre d’autres proches de l’ex dictateur. Depuis 2018, des membres de sa famille dont ses enfants dont interdits d’entrée aux Etats-Unis. Washington fait savoir qu’elle ne s’arrêtera pas en si bon chemin : «Les États-Unis ne permettront pas à ceux qui commettent des crimes d’en tirer profit et nous allons rendre justice aux victimes aussi bien ici qu’à l’étranger», a affirmé Robert Hur, procureur fédéral.

Boniface T.

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