Tanzanie: Magufuli rempile promettant des élections  » libres et équitables » »

Afriquinfos Editeur
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Élections en Tanzanie
Le président de Tanzanie John Magufuli le 25 mai 2019 à Pretoria (photo, AFP).

Élections en Tanzanie | Le président tanzanien, John Magufuli, a indiqué mercredi qu’il serait candidat à sa réélection lors des élections générales prévues en octobre, après un premier mandat caractérisé par la restriction des libertés publiques dans ce pays d’Afrique de l’Est.

En vue permettre la tenue des élections générales d’octobre Le président tanzanien, John Magufuli, a dissous  le parlement ce mardi, tout en promettant que le scrutin dont la date n’a pas encore été fixée, serait « libre et équitable » dans un pays où l’opposition ne cesse de dénoncer un climat de peur et de répression.

  1. Magufuli, a appelé les acteurs politiques à « éviter les insultes et la violence » pendant la campagne.

Le Parlement devait être dissous, conformément à la Constitution, pour permettre la tenue des élections présidentielle et législatives. La date du scrutin n’a pas encore été fixée.

« Je veux assurer chacun que les élections seront libres et équitables, pour tous les partis politiques », a déclaré devant les parlementaires M. Magufuli,

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Cette dissolution intervient une semaine après l’attaque dont a été victime le chef du principal parti d’opposition, Freeman Mbowe, dénoncée comme « politiquement motivée » par son parti, le Chadema.M. Mbowe, qui a annoncé qu’il chercherait à être nommé par son parti comme candidat à la présidentielle, a dû être hospitalisé. Une attaque qualifiée par la représentation de l’Union européenne a qualifié « attaque contre la démocratie ».

Depuis l’arrivée au pouvoir du président Magufuli, les disparitions et agressions des détracteurs du gouvernement et du chef de l’État se sont multipliées.

L’ex-député Tundu Lissu, qui se présentera également aux primaires du Chadema, avait ainsi été victime en septembre 2017 d’une tentative de meurtre.Le Chadema et d’autres partis d’opposition, dont l’Alliance pour le changement et la transparence (ACT-Wazalendo), ont demandé à ce que les élections soient supervisées par un organisme indépendant pour en garantir la transparence.

« La composition actuelle de la Commission électorale ne garantit pas la liberté du scrutin, car elle est en faveur du parti au pouvoir. Son président et d’autres de ses responsables sont nommés par le chef de l’État qui est le chef du parti au pouvoir », a estimé le président de l’ACT, Seif Sharif Hamad.

Le parti au pouvoir, le Chama Cha Mapinduzi (CCM), avait remporté 99% des sièges lors des élections locales de novembre boycottées par l’opposition pour protester contre des actes supposés de violence et d’intimidation.

Au pouvoir depuis 2015, M. Magufuli, s’est attaqué à la corruption mais au prix d’un style autoritaire qui lui vaut de fortes critiques.

Innocente Nice