Mondial 2022: Salima Mukansanga proche de toucher une réalité historique forgée par le travail assidu 

Afriquinfos Editeur
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Doha (© 2022 Afriquinfos)- A l’instar de la Française Stéphanie Frappart qui en Europe fait office de référence et de pionnière, en Afrique c’est la Rwandaise Salima Mukansanga qui casse le plafond de verre depuis quelques années maintenant. Dans quelques jours, elle rentrera à nouveau dans l’histoire en devenant la première femme africaine à officier lors d’un mondial de football.

L’arbitre d’origine Rwandaise fait partie des six femmes arbitres sélectionnées par la FIFA pour officier lors du Mondial Qatari. Elle sera aux côtés de la la Japonaise Yoshimi Yamashita et de la Française Stéphanie Frappart, les seules arbitres centrales féminine pour une Coupe du monde masculine. Une première historique pour le sifflet africain qui selon ses dires, ne s’attendait pas à une ascension aussi rapide.

« C’est très encourageant, et c’est un privilège pour moi. Je n’avais jamais imaginé que j’officierai un jour à la Coupe du Monde masculine », a déclaré Mukansanga. Mais l’arbitre rwandaise ne doute pas un instant, qu’elle mérite ce qui lui arrive et que c’est son travail qui a payé : « Être désignée à la Coupe du monde masculine est quelque chose de nouveau, une autre opportunité que nous avons. Cela signifie que la FIFA reconnaît que les femmes travaillent dur, que nous fournissons un arbitrage de qualité et que nous pouvons atteindre les sommets du jeu masculin », a-t-elle déclaré.

Salima Mukansanga a, à son actif de nombreuses premières. Elle avait été la première femme à arbitrer en Coupe d’Afrique des nations lors de la rencontre Zimbabwe-Guinée (2-1), pour le compte du premier tour le 18 janvier dernier, à Yaoundé. L’officielle Rwandaise a déjà participé aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020, à la Coupe du monde féminine de France en 2019, après avoir officié à la Coupe du monde féminine des moins de 17 ans en 2018.

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Une présence de l’Infirmière diplômée de 34 ans en Coupe du Monde de Football masculine qui a des goûts de consécration, pour celle qui a commencé au plus bas de l’échelle : « Au début, j’officiais dans les ligues locales pour les hommes et les femmes de deuxième division. Ce n’était pas professionnel, juste local dans notre fédération. Peu de temps après, j’ai développé mes capacités d’arbitre et j’ai commencé à arbitrer dans une ligue nationale de deuxième division, de deuxième division féminine, puis jusqu’à la première division masculine », raconte-elle.

Celle qui est désormais installée parmi les tous meilleurs sifflets du monde, devient donc une habituée des grands rendez-vous. On devrait donc la retrouver lors de la Coupe du Monde féminine en Nouvelle-Zélande en 2023.

Boniface T.