La Somalie plus ouverte à la sécheresse : un fléau qui menace autant que la famine

Afriquinfos
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Mogadiscio (© Afriquinfos 2018) – Les Nations unies ont fait état d’un peu plus de 1 000 décès, principalement causés par la consommation de l’eau sale. L’agence l’attribue cela à une intervention antérieure des donateurs, la diminution de l’ingérence islamiste, un gouvernement somalien plus fort et un plus grand accès des travailleurs humanitaires.

“Je suis retournée chercher Abdirahman là où je l’ai laissé et j’ai essayé de chercher des gens autour et j’ai rencontré quelques personnes qui m’ont dit qu’ils ont trouvé l’enfant mort ici et ils l’ont choisi et l’ont enterré, raconte Madow MOHAMED, victime de la sécheresse.

Les groupes d’aide utilisent différents systèmes pour distribuer de l’argent liquide, mais la plupart évaluent les familles, puis les inscrivent dans une base de données biométrique, généralement avec leurs empreintes digitales. L’argent liquide est distribué à l’aide de cartes bancaires ou de téléphones mobiles ou de bons. Gaale Aden HASHI est également victime de la sécheresse.

“Je reçois de l’argent des organismes d’aide depuis plusieurs mois et j’ai économisé une partie de l’argent et dernièrement, j’ai réuni mes économies et ai ouvert cette boutique. À l’avenir, si je continue à recevoir la même chose, j’espère agrandir mon entreprise”.

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‘‘Non seulement 70 % de notre système en 2017 a été fait sous forme de transfert d’argent, mais il se traduit également par un financement important sur le marché. Près de 100 millions de dollars en 2017 sont allés uniquement sur le marché somalien, et je pense que ce sont des éléments importants qui ont fait la différence”, explique laurent bukera, représentant du programme alimentaire mondial (pam) pour la somalie.

La famine dans le pays en 2011 a tué 260 000 personnes. La moitié est morte avant la déclaration officielle de famine, causée par la sécheresse, la guerre et le manque d’accès à l’aide humanitaire.

Le pays est embourbé dans un conflit depuis 1991. Son faible gouvernement soutenu par l’Occident a du mal à faire valoir le contrôle sur les zones rurales pauvres, victimes du groupe militant islamiste Al Shabaab. Ce qui rend difficile l’accès aux aides aux plus nécessiteux.

V.A.