Nairobi (© 2023 Afriquinfos)- La compagnie aérienne kényane, ‘’Kenya Airways’’ reste optimiste malgré la perte record de 290,62 millions de dollars qu’elle a enregistrée au cours de l’exercice qui s’est achevé en décembre 2022. Les responsables de la compagnie promettent d’atteindre le seuil de rentabilité cette année, et la rentabilité en 2024.
Avec 3,7 millions de passagers, la compagnie aérienne ne cesse de perdre ses ailes. Pour 2022, elle a enregistré une perte supérieure aux 120,55 millions de dollars de 2021 qui porte le déficit cumulé de la compagnie à 1,3 milliards de dollars. Ceci est la conséquence notamment des prix de carburant qui ont augmenté de 160%, soit 204,41 millions de dollars et des coûts d’exploitation qui ont aussi connu une hausse de 94,19 millions de dollars.
L’inflation du prix du carburant aura coûté presque aussi cher à Kenya Airways que la crise de la Covid-19. L’année dernière déjà, le gouvernement kényan s’était vu dans l’obligation de prendre en charge le remboursement d’une créance de 525 millions de dollars. Kenya Airways ayant manqué à ses obligations de paiement.
En 2021, l’entreprise, propriété de l’État kényan (48,9% du capital) et du groupe Air France-KLM (7,8%), avait essuyé 120 millions de dollars de pertes, après avoir enregistré en 2020 la plus mauvaise année de son histoire – une perte triplée par rapport à 2019, à 329,6 millions de dollars, et un chiffre d’affaires en recul de 59%.
La compagnie aérienne a transporté l’année dernière quelque 3,7 millions de passagers, en hausse de 68% sur un an, mais toujours en dessous des niveaux pré-pandémie. Les activités de fret ont cru de 3,5%.
«Sans l’impact des pertes liées au change et l’augmentation anormale du coût du carburant, nous aurions réalisé un bénéfice d’exploitation», a tenu à souligner le PDG de la compagnie aérienne, Allan Kilavuka, sur Twitter, faisant allusion à l’affaiblissement du shilling kenyan.
Kenya Airways qui a fait face à une grève d’ampleur de ses pilotes en novembre, connaît des pertes chroniques, malgré les millions de dollars injectés par l’État kényan. Si la compagnie arrive à atteindre ses objectifs pour 2024, ce sera une première depuis 2012, lorsque le transporteur national avait clôturé avec un bénéfice net 12,61 millions de dollars.
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