Burundi : Évariste Ndayishimiye investi président devant Felix Tshisekedi

Afriquinfos Editeur
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Gouvernement burundais

Évariste Ndayishimiye, président du Burundi | Moins de deux semaines après le décès brusque de son prédécesseur, Pierre Nkurunziza, Évariste Ndayishimiye, a été investi ce jeudi à Gitega pour un mandat de sept ans. La  cérémonie de prestation de serment a eu lieu au stade Ingoma de Gitega, la capitale administrative et politique du pays, en pleine crise sanitaire liée à la Covid-19.

Les diplomates accrédités dans le pays ont pris part à cette cérémonie à laquelle devrait aussi participer le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi.

L’investiture pour un mandat de sept ans du nouveau président burundais, Évariste Ndayishimiye, survient moins de.

« Devant Dieu le tout-Puissant, devant le peuple burundais, seul détenteur de la souveraineté nationale, moi Évariste Ndayishimiye, président de la République du Burundi, je jure fidélité à la Charte de l’Unité nationale, à la Constitution de la République du Burundi, et à la loi… », a déclaré le nouveau président du Burundi, Évariste Ndayishimiye, a prêté serment.

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Intérim, pas nécessaire

La prise de fonction d’Évariste Ndayishimiye était initialement prévue pour le samedi 20 aout 2020 à l’expiration du mandat de Pierre Nkurunziza. Mais le décès, lundi 8 juin 2020 de celui-ci a poussé la cour constitutionnelle à décider d’avancer les choses jugeant un intérim pas nécessaire.

Le parti au pouvoir, le CNDD-FDD, a décidé d’accélérer la transition pour éviter une période d’incertitude qui aurait pu déstabiliser le Burundi, dont l’histoire est jalonnée de crises politiques meurtrières et d’une longue guerre civile (300.000 morts entre 1993 et 2006),

Agé de 52 ans, Évariste Ndayishimiye est l’un des acteurs clés d’un pouvoir  CNDD-FDD qui a mené une répression meurtrière ayant fait plus de 1.200 morts et conduit 400.000 Burundais à l’exil, après la candidature controversée de M. Nkurunziza à un troisième mandat en avril 2015.

Des analystes estiment qu’il n’a pas empêché les exactions à l’encontre des opposants, militants des droits de l’homme et journalistes indépendants, commises notamment par les Imbonerakure, la ligue de jeunesse du CNDD-FDD. Mais, M. Ndayishimiye n’a pas personnellement été mis en cause dans ces violations des droits de l’Homme et est considéré comme plus tolérant et ouvert que son prédécesseur.

Les Burundais attendent du nouveau chef de l’Etat élu le 20 mai dernier, une ouverture politique, le retour des réfugiés.

La disparition de Pierre Nkurunziza, qui devait rester très influent, pourrait lui donner plus de marges de manœuvre pour gouverner le pays. Même s’il devra coopérer avec le groupe de généraux qui détiennent la réalité du pouvoir.

Innocente Nice