La fausse facturation dope les flux financiers illicites en Afrique selon la CNUCED

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Nairobi (© 2020 Afriquinfos)- La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a produit son rapport 2020 sur le développement économique en Afrique. L’organe onusien y fait ressortir la corrélation entre la fausse facturation commerciale et les flux financiers illicites (FFI) sur le continent.

Selon le rapport dénommé «Les flux financiers illicites et le développement durable en Afrique» publié par la CNUCED, la fausse facturation commerciale contribue à 88,6 milliards $ de fuite de capitaux chaque année sur le continent. Ces Flux financiers illicites (FFI) sont en effet scindés en quatre catégories. A savoir : pratiques fiscales et commerciales, des marchés illégaux, de la corruption, et des activités relevant du vol et du financement du terrorisme.

Rien que la fausse facturation commerciale a atteint 30 à 52 milliards $ durant cette période. En comparaison des 88,6 milliards $ de fuite de capitaux chaque année en Afrique, ce sont 48 milliards $ d’Aide publique au développement (APD) et 54 milliards $ d’investissements directs étrangers (IDE), dont bénéficie le continent.

Le rapport de la CNUCED révèle en outre que l’ampleur des FFI liés aux exportations de produits extractifs en Afrique est très préoccupante. «La sous-facturation totale des exportations africaines de produits extractifs a en effet atteint au moins 40 milliards $, dont 77% provenant de l’or, 12% du diamant, 6% du platine, et 5% d’autres produits», dénonce l’agence spécialisée onusienne.

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S. B.