Le CICR tente de venir en aide aux victimes des conflits en République centrafricaine

Afriquinfos Editeur
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Selon le CICR, ces violences fragilisent considérablement les conditions de vie de la population de la République centrafricaine (RCA), un des pays les plus pauvres du monde. En dépit de l'insécurité qui entrave l'accès aux victimes, le CICR tente de venir en aide aux populations les plus vulnérables.

Au nord de la RCA, plusieurs villages le long de l'axe Ouandago-Gondava, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Kaga Bandoro, ont été partiellement ou totalement détruits depuis fin janvier. Des combats ont opposé les forces gouvernementales centrafricaines et tchadiennes d'une part, et le groupe armé du Front populaire pour le redressement tchadien de l'autre.

"Des milliers de personnes ont dû fuir. Elles ont tout perdu : leurs maisons, leurs récoltes et leurs biens", a expliqué Katharina Ritz, chef de la délégation du CICR à Bangui."Si la plupart des déplacés ont trouvé refuge chez des proches dans des villages avoisinants, bon nombre se sont cachés dans la brousse. Ces personnes ont besoin d'eau et de nourriture", a précisé Katharina Ritz. Le CICR réhabilite déjà des puits et des forages dans les zones où se concentrent ces déplacés. Des vivres et des articles de première nécessité sont également distribués (bâches, couvertures, nattes, savon, jerricans, bassines, pagnes, ustensiles de cuisine, houes, moustiquaires) à ceux qui n'ont pas pu être hébergés dans une famille d'accueil. La Société de la Croix-Rouge centrafricaine a mis en place deux brigades de secours à Kaga Bandoro afin d'orienter les déplacés vers des familles d'accueil et de porter assistance aux blessés légers. Plusieurs autres régions du pays sont en proie à des violences sporadiques, comme Bria, en septembre 2011. "Le banditisme et des tensions ethniques viennent s'ajouter à la situation. Dans ces régions, l'insécurité entrave l'acheminement de l'aide humanitaire, y compris celle du CICR", observe Katharina Ritz. Afin de pouvoir mener ses activités, le CICR maintient un dialogue permanent avec les forces régulières du pays, les autorités administratives et politiques, ainsi que des représentants de la société civile, et si possible, avec les groupes armés. Là où l'accès aux moyens de communication est limité et la Croix-Rouge peu connue, des volontaires de la Société de la Croix-Rouge centrafricaine interprète régulièrement une pièce expliquant le rôle de la Croix-Rouge. L'insécurité limite également l'accès aux champs ainsi qu'aux services de base (soins médicaux et éducation). Outre l'action d'urgence qu'il mène au nord de Kaga Bandoro, le CICR a mis en place une assistance aux populations victimes des violences afin de leur permettre de reprendre rapidement une vie normale, en particulier de reconstruire leurs maisons, de disposer d'eau potable ou de cultiver à nouveau leurs champs.