Congo : les prix des denrées alimentaires en hausse à la veille des fêtes de fin d’année (PAPIER GENERAL)

Afriquinfos Editeur
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Claudine Munari a entrepris des descentes pour s'assurer du respect des recommandations faites aux grossistes quant à l' harmonisation des prix homologués par le gouvernement.

De cette ronde, il a été noté que la farine de blé, de manioc, le pétrole lampant, le sucre, les produits laitiers, les produits congelés, à savoir la viande de boeuf, le poisson de mer et la volaille importés d'Europe et d'Asie ont augmenté des prix passant quelque fois du simple au double, ce qui rend difficile le panier de la ménagèecre.

La farine de blé servant à la fabrication des pains et beignets est un cas patent. Par exemple, le sac de farine de blé vendu à 20. 000 FCFA est passé à 24.000, en l'espace de quelque temps.

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Le même souci se fait ressentir pour la farine de manioc ( foufou) consommée par la majorité de la population congolaise. Le prix du sac varie de 30.000F à 45.000 FCFA et quelque fois le cap de 50.000 FCFA en cette période de fêtes. es prix sommes toutes élevés au regard du pouvoir financier de chaque ménage, pour une denrée qui, produit localement, n'est soumise à aucune taxe.

Quant au pétrole lampant, il est devenu une denrée très rare à la pompe, en raison de la spéculation orchestrée par les services de distribution. Du prix officiel du litre, 320 francs, la ménagère ne peut l'obtenir à moins de 700 francs. Le poulet de 1. 300 g, de marque Mama qui devrait se vendre à 1.475 FCFA au détail est acquis aujourd'hui à 2.400 ; la viande fraiche au kilo est vendue à 3.500 contre 2.800 FCFA auparavant, alors que le poisson de 1.500 FCFA, tel que prescrit par la loi, coûte 2.000 FCFA.

Du constat général, d'autres produits courants à l'instar du gaz de cuisine, du charbon de bois, du sucre ou du poison séché, tous produits localement, la spéculation va bon train.

Selon toute vraisemblance, cette attitude éhontée des commerçants à divers échelons a conduit à l'échec les mesures d' allègements fiscaux adoptés il y a quelques années par le gouvernement, afin de lutter contre l'inflation.

Pour mettre un terme à cette spéculation, la ministre a promis se concerter, dans les prochains jours, après les festivités, avec tous les acteurs intervenant dans la chaine de distribution afin de réviser certaines dispositions de la loi.

Toutefois, estiment les commerçants, le problème du prix ne trouvera pas gain de cause tant que le pays dépendra à près de 80% d'importation.

D'après les statistiques de la FAO, le Congo importe chaque année pour plus de 120 milliards FCFA.