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Le nouveau gouvernement tunisien se compose de 30 ministres et 11 secrétaires d'Etat représentant la coalition tripartite majoritaire de la Constituante outre la présence de certains indépendants. Le nouveau gouvernement de M. Jebali a maintenu un seul ministre du gouvernement démissionnaire: celui de la Défense M. Abdelkrim Zbidi.
"Le nouveau gouvernement sera confronté à un principal défi qui n'est autre que l'emploi qui a été la principale raison du déclenchement de la révolution tunisienne", a déclaré à Xinhua M. Saïd Aydi, ministre de l'Emploi démissionnaire.
Désigné nouveau ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle et porte-parole du gouvernement tunisien, M. Samir Dilou a précisé à Xinhua qu'il s'agit d'un "moment historique pour tous les Tunisiens qui ont prouvé leur capacité en matière de transition démocratique suite à une révolution couronnée par les élections de la Constituante et cette passation pacifique du pouvoir".
La Justice sera, en tant que l'un des pouvoirs constituants de l'Etat tunisien, l'un des importants portefeuilles ministériels tout au long de la période transitoire en Tunisie dans la mesure où les Tunisiens réclamaient encore le rétablissement d'une justice sociale surtout concernant les affaires liées aux martyrs et blessés de la révolution outre les affaires de corruption sous l'ancien régime déchu.
"L'indépendante du pouvoir judiciaire est l'une des conditions de la démocratie et de la renaissance économique et sociale de la Tunisie d'autant que cette indépendance favorisera une réforme politique et socioéconomique globale", selon M. Noureddine Bhiri, nouveau ministre de la Justice.
Le nouveau gouvernement tunisien partira avec une "certaine peur qui ne peut être que constructive pour un avenir meilleur pour la Tunisie sur tous les plan notamment le secteur de la promotion de la Femme tunisienne", s'est exprimée à Xinhua Mme Sihem Badi, nouvelle ministre des Affaires de la femme.
La préservation des acquis de la Femme tunisienne, a-t-elle poursuivi, "nécessite la multiplication des efforts de tous les parties intervenantes essentiellement les médias tunisiens qui devront s'intéresser davantage à l'amélioration de la situation de toutes les Tunisiennes faisant de leurs préoccupations une priorité".
Le volet sécuritaire constitue également un "réel souci" pour les nouveaux dirigeants tunisiens notamment le nouveau ministre de l'Intérieur M. Ali Arayedh qui se veut "déterminé à appliquer la loi", a-t-il souligné aux médias locaux et étrangers.
M. Arayedh a encore avoué qu'il sera face à une "lourde responsabilité" à la lumière d'une situation sécuritaire " injustifiée" avant de prévenir que le ministère de l'Intérieur va agir contre toute menace sur la sécurité des individus et des employés se rendant à leur travail.
Etant l'un des secteurs vitaux de la croissance économique de la Tunisie, le tourisme représentera pour le nouveau gouvernement un "vrai chantier à traiter avec beaucoup de vigilance et d'efficacité", a précisé M. Elyes Fakhfakh, nouveau ministre du Tourisme.
A la lumière de la situation délicate du tourisme tunisien, a-t- il ajouté, "le nouveau gouvernement s'appuiera sur sa légitimité pour franchir des pas rapides et prendre des décisions urgentes avec de profondes réformes afin de sauver le tourisme tunisien et assurer sa relance".
D'après la majorité des nouveaux ministres tunisiens rencontrés par Xinhua lors de la cérémonie de passation de pouvoir et juste avant la tenue de leur premier conseil ministériel, un "travail dur" attend le gouvernement partant de la création d'emplois, la promotion du volet social et le développement régional arrivant au rétablissement de la sécurité qui pourra "à elle seule" rassurer les capitaux tunisiens et étrangers à investir en Tunisie.