Tunisie : partis politiques et gouvernement appelés à développer la culture anti-corruption

Afriquinfos Editeur
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Formulant cet appel mardi lors d'une conférence de presse, M. Kamel Ayedi, président de la Commission internationale pour la lutte contre la corruption, a insisté que "la prévention efficiente de la corruption nécessite l'application de 119 mécanismes adoptés à l'échelle mondiale", dans le but de dévoiler la corruption et de prévenir ce fléau, ainsi que de renforcer le rôle des organismes de contrôle.

Ces mécanismes, a-t-il précisé, devront être intégrés au sein des systèmes de gestion des entreprises économiques, des achats publics, des grands projets ainsi que dans les secteurs sensibles, en l'occurrence la sécurité, la justice et la douane.

D'après M. Ayedi, la propagation de la corruption en Tunisie s'explique par trois facteurs fondamentaux à savoir l'acceptation de la corruption en tant que phénomène de société non déclaré, la non application des lois contre la corruption et l'exercice totalitaire du pouvoir.

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L'Indice de Perception de la Corruption (IPC) et de Transparency International pour l'année 2011 a révélé que la Tunisie a reculé à la 73e position sur un ensemble de 183 pays, alors qu'elle était 59e en 2010.

Evoquant cette régression de 14 points, M. Ayedi a affirmé que "le volume de la corruption s'amplifie au cours des périodes de transition de systèmes totalitaires vers des régimes démocratiques ".