Ramaphosa soupèse la corruption dans la première puissance industrielle d’Afrique

Afriquinfos Editeur
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Johannesburg (© 2021 Afriquinfos)Le président sud-africain est monté au créneau après l’assassinat d’un responsable du Département de la Santé de la Province de Gauteng. Ce dernier était témoin-clé dans un scandale de corruption portant sur un appel d’offres de 300 millions de rands.

En Afrique du Sud, il est courant que des témoins dans des affaires de corruption soient froidement abattus en dépit des mécanismes mis en place pour assurer leur protection. Le meurtre de Mme Babita Deokaran responsable au sein du département de la Santé de la province de Gauteng, aura été celui de trop. Alors qu’elle était l’un des témoins clés dans importants dans une enquête relative à un appel d’offres de 300 millions de rands (20 millions de dollars) pour l’achat des Équipements de protection individuelle (EPI) destinés au personnel de la santé, elle a été tuée devant son domicile à Johannesburg.

Pour Cyril Ramaphosa, ce nouveau meurtre démontre et rappelle les enjeux « très élevés » dans la lutte contre la corruption en Afrique du Sud. La nation arc-en-ciel est gangrenée par la corruption et la une des journaux, fréquemment barrée de scandales impliquant de hautes personnalités. Malheureusement, ce sont les témoins de ces affaires qui sont abattues avant même la tenue des procès.

Pour le n°1 sud-africain, cet état de chose doit changer. Car, «l’intention des criminels qui ciblent les témoins vise non seulement à faire taire des individus en particulier, mais aussi d’envoyer un message à d’autres dénonciateurs potentiels».

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Il poursuit que «malgré une législation qui assure la protection des témoins et les mesures prises par le ministère de la Justice et des Services correctionnels en faveur de cette catégorie, le pays devait revoir ses processus en la matière. Il est clair qu’à mesure que la lutte contre la corruption prend de l’ampleur, nous devons revoir de toute urgence notre approche actuelle en ce qui concerne la protection des témoins et aussi la protection plus large des informateurs», a insisté Cyril Ramaphosa.

S.B.