Brazzaville (© 2024 Afriquinfos)- Alors que la tendance mondiale est baissière, l’Afrique ne suit pas le même rythme, s’agissant du taux de décès dus aux accidents de la circulation. C’est le constat fait par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans son ‘Rapport de situation sur la sécurité routière dans la Région africaine en 2023’. Rapport qui indique que le continent ne prend pas assez de mesures en matière de sécurité routière.
Les routes ont tué 250 000 personnes en 2021 en Afrique soit une augmentation de 17% alors que sur la même période, les taux de décès dus aux accidents de la route ont diminué de 5%. Selon l’OMS, ces chiffres sont alarmants car la région africaine « concentre près d’un cinquième de tous les décès dus à la circulation routière dans le monde, alors qu’elle ne compte que 15 % de la population mondiale et seulement 3 % des véhicules dans le monde. ».
Cette dissonance entre le taux mondial des décès dus à la circulation en baisse et celui en Afrique, a une explication toute simple selon l’organisme onusien en charge de la santé : l’insuffisance de législations et de normes en matière de sécurité routière. Aucun pays du continent africain ne s’est encore doté de lois conformes aux meilleures pratiques concernant les cinq principaux facteurs de risque comportementaux en matière de sécurité routière, à savoir : l’excès de vitesse, la conduite en état d’ivresse, le non-port du casque à moto et de la ceinture de sécurité en voiture et l’absence de dispositifs de retenue pour enfants.
L’OMS en conclu qu’il s’agit d’« un grave problème en matière de santé publique dans les pays africains, où des centaines de milliers de vies sont perdues inutilement ». « À l’OMS, nous sommes engagés à travailler en étroite collaboration avec les pays pour répondre à cette menace évitable et continuer de soutenir pleinement tous les efforts visant à rendre nos routes plus sûres pour les conducteurs, tout comme pour les piétons », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. L’Organisation entend, à travers le plaidoyer, l’appui technique, la sensibilisation et la formation, aider les pays africains, à renforcer les principaux fondements de la sécurité routière.
Boniface T.