26 personnalités exigent la libération de Bazoum à l’approche du prochain Sommet de la CEDEAO

Afriquinfos Editeur
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A woman holds the image of ousted Niger President Mohamed Bazoum, 63, who has been held by coup plotters with his family in his official Niamey residence since July 26, during a protest outside the Niger Embassy, in Paris on August 5, 2023. A West African delegation failed to secure the return to power of Niger's elected government on August 4, 2023, despite proposals to resolve the crisis as the junta curtailed military cooperation with former colonial power France. Pressure on the leaders of a coup in Niger mounted on August 5, 2023, on the eve of a west African bloc's deadline for the military to relinquish control or face possible armed intervention. (Photo by STEFANO RELLANDINI / AFP)

Pour « lutter contre le risque de l’oubli », plusieurs personnalités, essentiellement africaines, ont écrit, dans un recueil publié lundi 02 décembre 2024, des lettres de soutien au Président nigérien Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet 2023 par un coup d’Etat. Et retenu prisonnier depuis, malgré les relances de la CEDEAO.

Parmi les 26 qui ont pris la plume, on retrouve l’ancien Maire de Dakar, Khalifa Sall, l’ex-Premier ministre malien Moussa Mara ou encore l’écrivain guinéen Tierno Monénembo, lauréat du prix Renaudot 2008.

Le Président du Niger Mohamed Bazoum, à Niamey le 15 juillet 2022.

‘Pour lutter contre le risque de l’oubli, l’autre nom de l’abandon, 26 personnalités politiques, publiques et de la société civile ont décidé de s’adresser directement à lui’, indique la quatrième de couverture du livre, co-signé par la Conseillère en communication Geneviève Goetzinger et l’avocat malien Mamadou Ismaila Konaté. ‘Je suis convaincu que tu retrouveras la liberté que tu n’aurais jamais dû perdre et la pleine capacité à imprimer à nouveau ta marque sur le destin du Niger et de notre continent’, écrit l’ancien Premier ministre ivoirien Pascal Affi N’Guessan.

‘Plus d’un an après ce sinistre coup de force, les putschistes gardent toujours en otage un Président de la République démocratiquement élu, porteur de légitimité et de rêve d’un peuple. Aujourd’hui, privé de tout sauf de ton honneur et de ton amour pour les peuples du Niger et de l’Afrique, tu incarnes le symbole de la résistance des démocrates face à l’arbitraire des juntes militaires’, a écrit de son côté Khalifa Sall.

Mohamed Bazoum a été renversé le 26 juillet 2023 par le général Abdourahamane Tiani, le chef de sa garde présidentielle. M. Bazoum, élu en 2021 et qui n’a jamais démissionné, revendique toujours d’être le Président du Niger. Il est séquestré depuis le putsch avec son épouse Hadiza dans sa résidence présidentielle, au sein du Palais, à Niamey, dans des conditions strictes.

En juin 2024, la Cour d’Etat du Niger, une juridiction créée par le régime militaire, a levé son immunité présidentielle, ouvrant la voie à un éventuel procès, même si aucune date n’a depuis été fixée.

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