La Cour suprême du Sénégal complique la tâche à Sonko, dans sa volonté de briguer le fauteuil présidentiel en février 2024

Afriquinfos Editeur
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Manifestation à l'appel du "Mouvement des forces vives du Sénégal F24" pour exiger la libération de l'opposant Ousmane Sonko, le 27 octobre 2023 à Dakar, au Sénégal.

La Cour suprême au Sénégal a cassé vendredi 17 novembre un jugement qui remettait l’opposant emprisonné Ousmane Sonko dans la course à la présidentielle de février 2024, précisant que l’affaire allait être rejugée, a annoncé son président Ali Ciré Ba.

Des policiers et gendarmes devant le Tribunal de Dakar, le 1er juin 2023 au Sénégal.

« La Cour casse et annule la décision du Tribunal de Ziguinchor du 12 octobre et renvoie l’affaire au Tribunal hors classe de Dakar » pour qu’elle soit rejugée, a-t-il déclaré.

Le mois dernier, le tribunal de Ziguinchor, la ville dont Sonko est le Maire depuis 2022, avait annulé la radiation de l’opposant des listes électorales. L’Etat avait fait appel de cette décision. « Cette décision ne nous arrange pas. L’affaire sera rejugée mais les parrainages seront bientôt terminés« , a dit à l’AFP Me Babacar Ndiaye, l’un des avocats de M. Sonko. L’obtention des parrainages est une étape indispensable à la candidature à la présidentielle au Sénégal.

« La décision est décevante« , a pour sa part déclaré Me Bamba Cissé, un autre de ses avocats. M. Sonko, 49 ans, a été déclaré coupable le 1er juin 2023 de débauche de mineure et condamné à deux ans de prison ferme.

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Ayant refusé de se présenter au procès qu’il dénonçait comme un complot pour l’écarter de l’élection, il a été condamné par contumace.

L’opposant Ousmane Sonko (c) lors d’un meeting à Dakar, le 14 mars 2023 au Sénégal.