Marseille (© 2023 Afriquinfos)- Pour espérer conserver le trophée Webb Ellis, l’Afrique du Sud doit passer par l’épreuve du pays organisateur, la France. Les deux nations fortes du rugby mondial, s’affrontent en quarts de finale le 15 octobre prochain. Les champions du monde en titre partent avec un avantage psychologique puisqu’ils n’ont jamais été battus par le XV de France en Coupe du monde.
Depuis leur victoire face aux Tonga pour leur dernier match des phases de groupe, les Springboks se doutaient bien qu’ils retrouveraient la France sur leur chemin. Ce sera l’un des chocs des quarts de finale. Le champion en titre face au pays organisateur. Ce sera la 46ème confrontation entre les deux pays et c’est l’Afrique du Sud qui de loin, mène la danse.
Triple champion du monde, en 1995, 2007 et 2019, les Springboks ont les statistiques de leur côté. En 45 confrontations, dont la première remonte à 1913, elle s’est imposée à 27 reprises face aux Bleus, qui eux n’ont remporté ce choc que douze fois (et six nuls). Si la majorité de ces confrontations se sont déroulées lors de test matchs (41 fois), la France n’a jamais battu les Sud-Africains en Coupe du monde.
Leur seul affrontement lors d’un Mondial remonte en demi-finale en 1995. Mais les Tricolores peuvent s’accrocher à une petite lueur d’espoir : le dernier affrontement les opposant remonte à novembre 2022, à Marseille, où le XV de France avait eu le dernier mot (30-26).
L’Afrique du Sud peut toutefois compter sur le retour en forme de son ouvreur Handré Pollard, grand artisan de la victoire des Springboks en 2019. Il n’avait pas été convoqué pour la coupe du monde en raison d’une blessure à un mollet, avant d’être rappelé. Titulaire face aux Tonga (49-18), la semaine dernière, le joueur de 29 ans s’est signalé avec quatre transformations sur quatre lors de ses 50 minutes sur le terrain.
Seul ombre au tableau pour les Champions du monde en titre. Le refus du pays de ratifier le nouveau code antidopage de l’Agence Mondiale antidopage (AMA) fait planer de lourdes sanctions. Si la situation n’est pas régularisée d’ici le 14 octobre, les Springboks seront pénalisés : fin des financements, interdiction d’accueillir des compétitions internationales, interdiction de lever le drapeau national et de chanter l’hymne. Une mauvaise posture pour un champion en titre en quête d’un quatrième titre mondial.
Boniface T.
