Faso/An 1 du régime Traoré: Modification partielle de la Constitution, sécurisation totale du territoire comme priorités absolues pour le pouvoir

Afriquinfos Editeur
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Les élections au Burkina Faso ne sont pas « une priorité » et la Constitution sera modifiée partiellement, a affirmé le capitaine Ibrahim Traoré dans la soirée de ce 29 septembre, lors d’une interview à la Télévision nationale, près d’un an après son arrivée au pouvoir par un coup d’Etat.

« Ce n’est pas une priorité, ça je vous le dis clairement, c’est la sécurité qui est la priorité« , dans ce pays miné par les violences jihadistes, a-t-il répondu aux journalistes à propos d’élections théoriquement prévues en juillet 2024. Ibrahim Traoré a également annoncé une modification partielle de la Constitution. « Les textes actuels ne nous permettent pas de pouvoir évoluer sereinement« , a-t-il répondu aux journalistes à propos d’un éventuel changement de la loi fondamentale burkinabè. « On va toucher à un volet » et faire une « modification partielle » de la Constitution, a-t-il dit, déplorant un texte qui reflète selon lui « l’avis d’une poignée de personnes éclairées« , au détriment d’une « masse populaire« .

Si les élections ne constituent pas « une priorité« , il a néanmoins ajouté que « notre pari tient toujours » pour organiser un scrutin, sans préciser de date. Le capitaine Ibrahim Traoré, à la tête du Burkina depuis le 30 septembre 2022, dit avoir déclaré « le premier jour » de sa prise de pouvoir vouloir « faire le minimum de temps possible dans cette lutte« . « Il n’y aura pas d’élection qui va se concentrer uniquement à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso et dans quelques villes autour, il faut que tous les Burkinabè choisissent leur Président« , a-t-il affirmé, évoquant les deux villes épargnées par les attaques jihadistes fréquentes.

« Il faut qu’on assure la sécurité » et « les gens pourront circuler librement, aller où ils veulent faire leur campagne et là, permettre à tous les Burkinabè de choisir leur Président« , a-t-il ajouté. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté vendredi 29 septembre dans le pays en soutien au régime militaire, appelant à l’adoption d’une nouvelle Constitution.

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Le dirigeant de la junte du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré (g), à Saint-Pétersbourg, en Russie, le 30 juillet 2023.