Niamey (© 2023 Afriquinfos)- Une dizaine de jours après les sanctions drastiques imposées par la CEDEAO suite au coup d’Etat du 26 juillet, celles-ci se font durement ressentir dans le pays. Une situation face à laquelle d’anciens Premiers ministres et Présidents de l’Assemblée nationale ont décidé d’agir. En adressant un courrier au Président nigérian, Bola A. Tinubu, Président en exercice de la CEDEAO, afin qu’il lève lesdites sanctions.
Elles sont 14 personnalités nigériennes, toutes d’anciens Premiers ministre ou Présidents de l’Assemblée nationale à avoir co-signé un courrier adressé à Bola Tinubu. A ce dernier, il est précisé que les «sanctions extrêmement sévères» prises contre le Niger ont des conséquences désastreuses sur les populations. En seulement quelques jours, le manque de médicaments et de produits alimentaires ainsi que les coupures d’électricité ont tôt fait de précariser une population déjà éprouvée.
Les anciens Premiers ministres et anciens Présidents de l’Assemblée nationale du Niger, à travers ce document, trouvent que ces sanctions sont «insupportables, inefficaces et inappropriées, et auront des conséquences catastrophiques inimaginables sur le Niger et surtout sur ses laborieuses populations, déjà durement éprouvées».
Aussi, demandent-ils aux dirigeants de l’organisation régionale de procéder à leur levée et de privilégier la voie diplomatique pour résoudre cette crise que traverse le Niger. Un appel qui semble avoir été écouté puisqu’au démarrage du Sommet extraordinaire qui s’est tenu ce jeudi 10 aout, Bola Tinubu a laissé entendre que «la priorité sera donnée à la diplomatie qui est essentielle pour aider à restaurer un Gouvernement constitutionnel au Niger». «La négociation avec le régime militaire de Niamey doit être le socle de notre approche», a insisté le dirigeant nigérian.
Mohamed Bazoum est toujours lui aux mains des putschistes qui ont mis en place un Gouvernement de 21 membres dans la soirée du mercredi 9 aout.
Boniface T.
