Dernière année d’Akufo-Addo au pouvoir: Le Ghana espère renouer avec une croissance stable en 2024

Afriquinfos Editeur
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Accra (© 2023 Afriquinfos)- Le Ghana connaîtra un rebond de sa croissance économique à partir de 2024. Année au cours de laquelle son actuel Président, Nana Akufo-Addo, achèvera son second mandat et devra céder le pouvoir comme l’exige la Constitution du pays.

Selon les prévisions du ministre des Finances, Ken Ofori-Atta, le Ghana pourrait enregistrer une croissance globale du PIB de 2,8% en 2024, suivie d’une augmentation à 4,7% en 2025 et à 4,9% en 2026. Cette projection laisse entrevoir un retour à une trajectoire positive pour l’économie du pays. Mais pour l’heure, le ralentissement de la croissance prévu durant l’exercice tient son cours. Il s’explique notamment par les mesures d’austérité budgétaires convenues avec le FMI et la mauvaise conjoncture économique mondiale.

Les autorités d’Accra ont abaissé les prévisions de croissance économique pour 2023 à 1,5% contre une précédente estimation de 2,8%, en raison notamment de l’impact des mesures d’austérité budgétaires engagées dans le cadre d’un programme de réformes soutenu par le Fonds monétaire international (FMI) et au ralentissement de l’économie mondiale, a souligné le ministre des finances. Ken Ofori-Atta.

«La révision à la baisse des prévisions de croissance pour 2023 est une indication d’un ralentissement général de l’économie, sous l’effet de plusieurs facteurs tels que le plan d’assainissement budgétaire et la conjoncture mondiale difficile», a-t-il déclaré le 31 juillet dernier, devant les députés lors de la revue à mi-parcours de l’exécution du budget de l’Etat pour l’exercice 2023.

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Pour rappel, le Ghana a fait face à une grave crise économique en raison du ralentissement causé par la pandémie de coronavirus et des retombées de la guerre en Ukraine. Pour faire face à cette situation, le pays a entrepris un processus de restructuration de sa dette extérieure, qui représentait environ 70% de ses recettes publiques. Des mesures ont été prises pour alléger ce fardeau, notamment la signature d’un accord de restructuration de la dette extérieure avec les créanciers officiels. Grâce à cet accord, le Ghana a pu bénéficier d’un financement de 600 millions de dollars du FMI, s’inscrivant dans le cadre d’un programme d’aide global de 3 milliards de dollars.

Accra espère également signer un autre accord avec les créanciers privés qui détiennent environ 45% de la dette extérieure du pays durant les prochains mois.

Cette démarche de réforme et de restructuration devrait contribuer à renforcer la stabilité économique du Ghana et à ouvrir la voie à une croissance soutenue dans les années à venir. Le gouvernement reste résolument optimiste quant aux perspectives économiques du pays et vise à surmonter les défis actuels pour instaurer un développement durable et prospère.

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