L’Italie et l’Allemagne souhaitent une prorogation de l’ultimatum de la CEDEAO donné au Niger

Afriquinfos Editeur
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Photo diffusée sur la page Facebook du dirigeant tchadien Mahamat Idriss Déby Itno le montrant (g) à côté du Président nigérien déchu Mohamed Bazoum (d) à Niamey, le 30 juillet 2023.

Berlin (© 2023 Afriquinfos)- Alors que l’ultimatum fixé par la CEDEAO aux putschistes au Niger a expiré dimanche 06 août, l’Italie et l’Allemagne ont plaidé lundi 7 aout pour sa prorogation et souhaitent que la voie diplomatique prime dans les négociations.

Le spectre d’une intervention militaire planait sur le Niger après le coup d’Etat qui a renversé le Président Bazoum élu en 2021. On s’en éloigne peu à peu, alors que de nombreuses voix s’élèvent pour appeler à une solution diplomatique. C’est le cas de l’Allemagne et de l’Italie, deux pays européens. Pour Berlin, l’option militaire doit être le dernier recours car «la CEDEAO a toujours souligné qu’elle épuiserait d’abord ses efforts de médiation (…) Nous pensons que les efforts de médiation n’en sont qu’à leur début parce que les sanctions commencent seulement à produire leurs effets», a soutenu Sebastian Fischer, porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères. Il assure que son pays est en étroite collaboration avec la CEDEAO et l’UA, afin que les «putschistes répondent aux efforts de médiation».

Rome aussi abonde dans le même sens en souhaitant «que l’ultimatum des Etats de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui a expiré au soir du 6 aout, soi  prolongé». «Il faut trouver une solution: il n’est pas dit qu’on ne trouvera pas une solution qui ne soit pas la guerre», a indiqué Antonio Tajani, chef de la diplomatie italienne. «L’Europe ne peut pas se permettre un affrontement armé, nous ne devons pas être vus comme de nouveaux colonisateurs», explique-t-il. «Au contraire, nous devons créer une nouvelle alliance avec les pays africains, qui ne soit pas basée sur l’exploitation». «Nous devons reporter l’option de la guerre le plus possible», conclut-il. Les deux pays européens appellent toujours à un retour à l’ordre constitutionnel et à la libération du Président Bazoum, toujours retenu captif par les putschistes et dont les conditions de détention se dégraderaient.

Boniface T.

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