Mali: Les « Assises nationales de la refondation » programmées du 25 octobre au 21 novembre malgré les critiques de la CEDEAO

Afriquinfos Editeur
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Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga lors d'un entretien avec l'AFP à New York le 26 septembre 2021.

Le gouvernement malien dominé par les militaires va organiser des « Assises nationales de la refondation » du 25 octobre au 21 novembre, à l’issue desquelles il doit se prononcer sur un éventuel report des élections, a-t-on appris de source officielle.

Des visiteurs posent devant la statue de Thomas Sankara à Ouagadougou le 17 mai 2020.

La communauté internationale, en particulier le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et la France, ont exprimé leur inquiétude face à l’éventualité d’un retard dans la tenue des élections présidentielle et législatives et l’achèvement de la transition vers le rétablissement d’un pouvoir civil élu.

Le Premier ministre malien de transition Choguel Kokalla Maïga a évoqué le 26 septembre dernier un possible report de ces scrutins de quelques semaines, voire de quelques mois. La décision sera prise « à l’issue » de ces assises nationales qui permettront de fournir « un agenda plus détaillé », avait-il déclaré à l’AFP en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Thomas Sankara lors des célébrations du 2e anniversaire de la Révolution, le 4 août 1985 à Ouagadougou.

« L’essentiel pour nous, c’est moins de tenir le 27 février que de tenir des élections qui ne seront pas contestées », a-t-il expliqué. Ces assises commenceront au niveau local du 25 au 31 octobre, avant de s’étendre aux régions, au district de Bamako et à la diaspora du 1er au 7 novembre, selon un document du ministère malien de la Refondation consulté jeudi par l’AFP.

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Un admirateur embrasse un portrait de Thomas Sankara, à Abidjan le 11 octobre 2017.

Après une synthèse de ces rencontres décentralisées, les assises se tiendront au niveau national à Bamako du 15 au 21 novembre, selon le document. Les colonels qui ont renversé le 18 août 2020 le président Ibrahim Boubacar Keïta se sont engagés à organiser des élections pour rendre le pouvoir aux civils en février 2022. Le calendrier de transition annoncé en avril prévoit un référendum constitutionnel le 31 octobre, des élections régionales et locales le 26 décembre, puis le premier tour de la présidentielle et des législatives le 27 février 2022.

La communauté internationale juge un rétablissement de l’ordre constitutionnel indispensable pour sortir de la profonde crise sécuritaire, sociale et économique dans laquelle s’enfonce depuis des années ce pays crucial pour la stabilité du Sahel.

Deux jeunes femmes participent aux cérémonies du 30e anniversaire de la mort de Thomas Sankara, à Ouagadougou le 15 octobre 2017.