Mort brutale de Sankara : La justice va commencer par élucider ce drame le 11 octobre prochain

Afriquinfos Editeur
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Ouagadougou (© 2021 Afriquinfos) – Le procès tant attendu par les proches de Thomas Sankara et de ses douze autres compagnons tués avec lui, au cours d’un coup d’Etat militaire le 15 octobre 1987, s’ouvrira enfin à Ouagadougou. La date de la tenue de la première audience a été fixée au 11 octobre 2011, peut -on lire dans un communiqué signé du procureur militaire près le Tribunal militaire de Ouagadougou.

Trente-quatre (34) ans d’attente et enfin un procès pour juger les auteurs et commanditaires de l’assassinat du Capitaine Thomas Sankara et douze de ses compagnons. Un communiqué publié le mardi 16 août est venu mettre fin à plus de trois décennies d’attente et d’incompréhensions sur la lenteur de la procédure pour les proches des victimes. «Le procès des personnes mises en cause dans l’affaire de l’assassinat du président Thomas Sankara et de ses douze compagnons s’ouvrira le lundi 11 octobre 2021 à partir de 9h GMT», indique un communiqué signé du procureur militaire près le Tribunal militaire de Ouagadougou. Le texte précise que «cette audience de la Chambre de jugement, délocalisée dans la salle des Banquets de Ouaga 2000, est publique». De quoi attirer du monde tout en respectant la distanciation sociale anti-Covid-19.

Ils seront nombreux ces Burkinabè et au-delà, ces Africains qui se presseront dans la salle de banquets de Ouaga 2000, pour être aux premières loges d’un procès historique. Historique par la popularité à travers le monde de la principale victime, Thomas Sankara, «père de la révolution burkinabé», historique également par les zones d’ombre qui entourent l’affaire et par l’identité des principaux accusés.

Le plus connu d’entre ces derniers n’est autre que l’ex-Président Blaise Compaoré, déchu du pouvoir en 2014 à la suite d’un soulèvement populaire et actuellement en exil en Côte d’Ivoire. Celui-là même qui a été porté à la tête du pays suite à l’assassinat de Sankara dont il était considéré comme le bras droit. Ils seront au total douze dans le box des accusés dont le non moins célèbre Général Gilbert Diendéré. Ce dernier purge déjà une peine d’emprisonnement pour une tentative de Coup d’Etat en 2015. Les chefs d’accusation retenus contre eux, sont notamment «attentat à la sûreté de l’État», «complicité d’assassinats» et «complicité de recel de cadavres».

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Boniface T.