Zimbabwe: L’ex-président Mugabe a laissé 10 millions de dollars et des propriétés

Afriquinfos Editeur
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Robert Mugabe, alors président du Zimbabwe, le 3 octobre 2017 à Pretoria, en Afrique du Sud.

L’ancien président zimbabwéen Robert Mugabe, décédé en septembre à l’âge de 95 ans, a laissé 10 millions de dollars, dix voitures et plusieurs propriétés à ses héritiers, selon le détail de ses biens rendus publics mardi dans la presse d’Etat.

Bona Nyepudzai Mutsahuni-Chikore, fille de l’ex-chef de l’Etat, a révélé le capital de son père devant la Haute Cour de Harare, faute d’avoir pu trouver un testament, a rapporté le journal The Herald. L’ancien président a laissé dans un compte au Zimbabwe 10 millions de dollars (9 millions d’euros), en devise étrangère, selon le quotidien. Une seule ferme a été enregistrée sur la liste des biens de l’ancien président, qui avait lancé au début des années 2000 une réforme agraire très controversée. Cette réforme, officiellement destinée à corriger les inégalités héritées du passé colonial, s’était traduite par l’attribution de nombreuses fermes à des proches du pouvoir.

Selon les documents fournis à la Haute Cour, l’ancien président possédait également, au moment de son décès, deux maisons dans des banlieues résidentielles de la capitale Harare, une maison dans sa région natale de Zvimba (nord), un terrain et un verger de 4 hectares au total. « Mme Grace Mugabe est présentée comme la seule épouse survivante, tandis que Bona, Robert, Bellarmine et son beau-fils Russel Goreraza sont listés comme ses enfants », a précisé The Herald. Robert Mugabe est décédé en septembre des suites d’un cancer à Singapour où il était soigné. Il a dirigé d’une main de fer le Zimbabwe pendant trente-sept ans, avant d’être contraint à la démission, sous la pression de l’armée, de son parti (Zanu-PF) et de la rue.

Il a été remplacé par son ancien vice-président Emmerson Mnangagwa, qu’il avait limogé quelques semaines plus tôt, et a laissé un pays en ruines. Son départ avait suscité l’espoir d’une nouvelle ère pour le Zimbabwe, mais très vite le pays a renoué avec les pénuries et l’hyperinflation.

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