La campagne électorale s’est déroulée sans incidents majeurs. Neuf candidats sont en lice pour présider aux destinées de cette ancienne colonie portugaise de 1,6 million d’habitants indépendante en 1974, au terme d’une longue lutte armée.
Parmi les favoris, on peut citer l’ex-Premier ministre Carlos Gomes, 62 ans, candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée Bissau et du Cap Vert (PAIGC) et l’ancien Président de la République Kumba Yala, 59 ans, du Parti de la Rénovation sociale.
Le choix de Carlos Gomes n’a pas fait l’unanimité au sein de son parti. Deux de ses camarades du PAIGC vont à la bataille en indépendants. Il s’agit de Manuel Serifo Nhamadjo, président intérimaire de l’Assemblée nationale, et Baciro Dja, ministre de la Défense.
Porté à la tête de l’Etat, en janvier 2000, pour un quinquennat, Kumba Yala avait été renversé par un coup d’Etat militaire trois ans plus tard. Il a échoué à se faire réélire en 2005 et 2009.
Une autre personnalité de premier plan pourrait jouer les trublions. Henrique Rosa, 66 ans, président de la transition de 2003 à 2005, candidat indépendant. C’est sous sa présidence, en effet, que la Guinée Bissau, considérée comme une zone de transit pour les narcotrafiquants latino-américains, a renoué avec qu’il est généralement convenu d’appeler la « communauté internationale. »
