Violations des droits humains: Encore un ultimatum onusien au Burundi

Afriquinfos
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D’une douzaine de pages, le rapport fait état de 348 exécutions extrajudiciaires et 651 cas de tortures commis il y a un  (01) an, d’avril 2015 à avril 2016.

Des violences qui, selon le rapport,  auraient été exercées par les membres des services de renseignements et de la Police. De plus, le document pointe du doigt, entre autres, les violences sexuelles commises par les forces de sécurité et des miliciens; les disparitions d’opposants politiques. Au regard de ce qui précède, l’ONU « demande au Burundi de lui soumettre au plus tard le 12 octobre un rapport sur toutes les mesures prises pour mettre en œuvre l’ensemble des recommandations» qui sont contenues dans le rapport.

Egalement, le «Comité enjoint instamment l’Etat partie (Burundi) à protéger les membres de la société civile (…) et à cesser tout acte de représailles».

Contexte explosif

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Une délégation burundaise était devant le Comité précité le 28 juillet dernier, mais a dû surseoir sa participation le lendemain pour manifester son indignation face à la présentation d’un autre rapport établi par la société civile burundaise avec à sa tête des avocats dénonçant des tortures et des disparitions.

A la suite de ce bras de fer, le Procureur burundais n’a pas tardé à réagir. Il a demandé la radiation les avocats en question du barreau de Bujumbura. Ce que l’ONU a vivement contesté !!

C’est depuis avril 2015 que le Burundi a basculé dans une spirale de violences, suite aux velléités de Pierre Nkurunziza de briguer un mandat de plus, le 3ème. Malgré les mises en garde de la communauté internationale, il a été réélu en juillet 2015, avec une contestation virulente de ses opposants. La suite n’est qu’une spirale de morts, de disparitions, de viols, de déplacés dans laquelle le pays est plongé et dont il a du mal à se lever.

Anani  GALLEY