En mars dernier, une marocaine de 16 ans s’est suicidée car après un viol, elle fut contrainte par sa famille d’épouser son violeur pour qu’il échappe à la prison. La législation marocaine protégeait le violeur en annulant sa peine s’il épousait sa victime. Le Maroc s’est soulevé après ce scandale qui a choqué de nombreuses associations et des citoyens marocains.
Aujourd’hui, le gouvernement marocain est amené à réagir. Lundi, dans un communiqué officiel, le ministre marocain de la Justice a confirmé l’annulation de cette règle de l’article 450 du Code Pénal. Des règlementations ont mêmes été ajoutées : désormais, l’agresseur encoure jusqu’à 30 ans de prison.
Mais ce scandale a soulevé un autre débat qui reste tabou dans le pays. Le mariage précoce est une question extrêmement délicate pour les marocains. En effet, dans les articles 20 et 21 du Code la famille, il est autorisé aux enfants de se marier s’il y a des prescriptions médicales ou s’il y a la prescription d’un assistant social. Mais ces conditions ne sont que très peu respectées et le mariage des enfants est une « pratique courante » surtout dans les zones rurales.
La pression de groupes féministes et de groupes luttant pour les droits de l’homme a permis une avancée sur ce problème. Le gouvernement aurait proposé un projet de loi interdisant le mariage aux mineures de moins de 16 ans. Le président de la Fédération de la Ligue Démocratique des Droits des Femmes, Fauzia Asuli, pense que la loi progresse mais que ce n’est pas encore assez.