A Sidi Taibi, l’accès à l’eau est difficile. La nappe phréatique du village est polluée par du nitrate et des engrais ce qui rend l’eau impropre à la consommation. Dans cette commune de plus de 25000 habitants, trouver une solution est devenu une préoccupation majeure.
Grâce à un partenariat avec l’UNESCO et une coopération avec l’Agence spatiale européenne (ASE), l’université Ibn Tofail à Kenitra (à 40 km de Rabat) a peut-être trouvé une solution : utiliser la même méthode de traitement de l’eau que dans les stations spatiales ou les centres de recherches en Antarctique.
Il s’agit d’une méthode révolutionnaire, encore jamais utilisée à grande échelle. Pour l’heure, sa plus grande utilisation est faite dans la station de recherche de Concordia en Antarctique, où elle fournit de l’eau pour 16 personnes. Le traitement de l’eau s’effectue en utilisant des membranes nanoscopiques (700 fois plus petites qu’un cheveu humain) qui filtrent les éléments indésirables. L’énergie nécessaire au processus sera fournie par des panneaux solaires et des éoliennes.
Dans un premier temps, le filtrage de l’eau se fera uniquement pour l’université Ibn Tofail ce qui représente 1200 bénéficiaires. Par la suite, il sera étendu à l’ensemble de la commune de Sidi Taibi.