Dakar (© 2024 Afriquinfos)- L’Unesco a perdu mardi dernier, l’un de ses plus illustres dirigeants en la personne de son ancien Directeur Général, le Sénégalais Amadou Mahtar Mbow. Son passage à la tête de l’organisme onusien entre 1974 et 1987 ainsi que son impact dans son évolution, ont été vivement salués par l’actuelle équipe dirigeante.
A l’annonce du décès de Amadou Mahtar Mbow (103 ans), les réactions et les hommages ont fusé de par le monde. L’Unesco dont il a été le premier dirigeant Africain, lui a rendu un vibrant hommage à travers une déclaration de l’actuelle directrice générale de cette organisation, Audrey Azoulay.
La contribution de l’intellectuel sénégalais au rayonnement et à la renommée internationale de l’UNESCO, a été mise en avant. L’une de ses initiatives a particulièrement retenu l’attention de Mme Azoulay : le Programme international pour le développement de la communication (PIDC) créé en 1981. Le PIDC, souligne l’UNESCO, a encouragé les conditions favorables à l’essor des médias dans les pays en développement, en transition, en situation de conflit et de post-conflit. Le programme apporte son soutien à des projets médiatiques tout en cherchant à garantir un environnement sain pour le développement d’une presse libre et pluraliste.
La création du Comité du patrimoine mondial, institué par la Convention du patrimoine mondial de 1972 et établi en 1976 ainsi que la mise en place deux ans plus tard du Comité intergouvernemental pour la promotion du retour de biens culturels à leur pays d’origine ou de leur restitution en cas d’appropriation illégale, sont à mettre à l’actif de Amadou Mahtar Mbow. Selon l’UNESCO, c’est aussi sous le mandat de l’ancien ministre sénégalais de l’Education nationale, que sont désignées les premières ‘’Réserves de biosphère’’’, aires protégées reconnues par l’UNESCO comme régions modèles conciliant la conservation de la biodiversité et le développement durable.
Mme Azoulay qui considère le Sénégalais Amadou Mahtar Mbow comme un ‘’artisan de l’égalité entre les peuples’’ a également rappelé qu’on doit à l’illustre disparu, l’œuvre scientifique monumentale qu’est l’Histoire générale de l’Afrique, qui a donné au monde et plus particulièrement aux Africaines et aux Africains un moyen de s’approprier leur histoire et de se projeter vers l’avenir’’. Un héritage qui n’est pas près d’être oublié.
S.B.