Selon M. Mankou, l'objectif de VMK est d'offrir des produits de haute technologie au plus grand nombre de gens à bas prix. Assemblée en Chine, la tablette de VMK était vendue à 300 puis à 200 dollars US.
« La tablette Way-C a atteint ses objectifs à 100%. Pour preuve, nous n'avons plus de stock. Actuellement, nous travaillons sur le projet d'une nouvelle tablette qui sera disponible au premier trimestre 2014. La prochaine tablette pourra rivaliser avec les grands noms du secteur et demeurera accessible au plus grand nombre de gens. Son prix ne devra pas dépasser 300 dollars », confie ce jeune homme.
Né à Pointe-Noire, capitale économique du Congo, M. Mankou a obtenu son bac en 2003 et deux ans plus tard son BTS en informatique. C'est à l'âge de 7 ans qu'il a commencé à s’intéresser à la technologie.
« En 2006, j'avais l'idée de faire un ordinateur portable qui serait vendu à 200 dollars. Je me suis rendu compte ensuite de la complexité et de la cherté du projet, car il fallait beaucoup de logistique, de fournisseurs et de travail. J'ai décidé en 2007 de faire une tablette à la place de l'ordinateur en supposant qu'elle serait plus simple et coûterait moins cher. L'internet m'a permis de faire avancer le projet jusqu'à le finaliser en 2009 », indique- t-il.
Mis sur le marché en 2012, le smartphone Elikia coûte 150 dollars contre 170 dollars précédemment. Quant au téléphone Elikia mokè, troisième produit de VMK, il est vendu à 50 dollars. Le mot elikia désigne espoir en lingala, l'une des langues nationales du Congo.
S'agissant du prix d'Elikia mokè, il explique : « Elikia vaut deux fois moins cher que la concurrence. Dans un pays où le pouvoir d'achat est faible, les gens aiment faire des achats utiles. Il y a aussi d'autres consommateurs jugeant qu'un téléphone tactile était compliqué à utiliser. D'où nous nous sommes mis à réfléchir sur un téléphone plus basique avec les fonctionnalités avancées. Notre vision est de permettre à tout le monde d'accéder à la technologie, à moindre coût ».
Pour M. Mankou, les jeunes africains devraient travailler en gardant espoir, malgré les vicissitudes de la vie parce que leur solution n'est pas la fonction publique mais plutôt l’entreprenariat.