La première vente de diamants du Zimbabwe en Europe, cette semaine, a rapporté au pays africain quelque 10,5 millions de dollars américains (USD) de recettes, suscitant de grands espoirs sur la capacité du marché européen à doper les performances de l'industrie diamantaire du Zimbabwe, l' un des piliers de cette économie, ont rapporté vendredi les médias étatiques du Zimbabwe.
Cette vente aux enchères de diamants au Centre internationale du diamant d'Anvers en Belgique fait suite à la levée en septembre des sanctions auparavant adoptées par l'Union européenne à l' encontre de la compagnie minière zimbabwéenne (Zimbabwe Mining and Development company ou ZMDC).
Ces sanctions étaient en vigueur depuis trois ans suite à des accusations de violation des droits de l'Homme par le gouvernement zimbabwéen dans ses activités minières.
Avec la levée des sanctions, l'organisation internationale du diamant en Belgique a déclaré sa conviction qu'une combinaison de saine transparence, de responsabilité et d'augmentation potentielle des recettes minières contribuerait au développement socioéconomique durable du Zimbabwe.
Le haut responsable du ministère zimbabwéen des Mines et des Ressources minières, Francis Gudyanga, a déclaré que le gouvernement percevrait au moins 1,5 millions de dollars, soit 15 % de droits, sur cette première vente de diamants en Europe, un montant qui sera versé par les compagnies vendeuses.
Ce développement survient alors que le gouvernement zimbabwéen adopte des mesures pour accroître la génération de recettes du secteur minier.
Le directeur général du ZMDC, Jerry Ndlovu, a déclaré que le produit des ventes d'Anvers augmenterait les recettes du Zimbabwe d'au moins 20 %.
D'après le ministre des Finances, Patrick Chinamasa, le Trésor public espérait collecter sur les ventes de diamant des recettes atteignant 61 millions de dollars cette année, mais cet objectif n' a pas été atteint.