‘’Mosquirix’’, c’est le nom du vaccin. Il a eu «un avis scientifique positif» de l’EMA ce vendredi. Il a été mis en au point par le géant pharmaceutique Glaxo Smith Kline (GSK), en partenariat avec l’ONG Path Malaria. Le Mosquirix a été développé afin de préserver contre le parasite du paludisme, qui est très meurtrier chez les enfants et de protéger contre le virus de l’hépatite B.
Protection limitée
Des essais cliniques dans 7 pays africains sur des enfants de bas âges ont emmené à conclure «une protection limitée contre le parasite transmis par la piqûre d’un moustique infecté. Le vaccin était efficace pour un enfant sur deux, de 5 à 17 mois, et un enfant sur 3 chez les nouveaux-nés.
Commercialisation du vaccin
Après le travail effectué par l’EMA, ce sera au tour de l’OMS d’établir les recommandations portant sur le rapport coût-efficacité et la faisabilité des campagnes de vaccination dès le 25 novembre 2015.
Gregory Harlt, porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé a dit que ‘’c’est un pas en avant très important pour le développement de vaccin anti-paludisme. ‘’
Le géant GSK envisage commercialiser le vaccin à un «prix coûtant» sans réaliser de bénéfice. «Cela fait partie de notre responsabilité sociale. Nous avons développé des outils avancés depuis le début de la recherche, il y a 30 ans, et nous sommes heureux aujourd’hui de contribuer à la lutte contre le paludisme», a annoncé Sophie Bienaux, responsable de la recherche et du développement du vaccin contre le paludisme et vice-présidente chez GSK. La commercialisation du vaccin pourrait être effective au plus tôt en 2017.
Cependant, la compagnie pharmaceutique GSK reconnaît que Mosquirix n’est pas ‘’la réponse complète ‘’ contre le paludisme qui tue plus de 1.300 enfants par jour, notamment en Afrique.
Un outil de plus dans l’arsenal de guerre
Le docteur Fatumata Nafo-Traoré, Directrice exécutive de l’Organisation internationale contre le paludisme, Roll Back Malaria, a souligné que le vaccin pourrait représenter «un outil additionnel dans l’arsenal de guerre» dans la lutte contre le paludisme. Mosquirix ne va pas lui seul éradiquer le paludisme, a précisé Mme Nafo-Traoré. Il faudrait continuer d’utiliser «les traitements, moustiquaires imprégnées, pulvérisation d’insecticide» pour lutter efficacement contre le paludisme.
Innocente Nice