« Unissons-nous contre le crime des éléphants et rhinocéros d’Afrique », clame l’Unesco. Comment ne pas être interpelé ? D’après l’organisation, le massacre des espèces sauvages, tués en général pour leur ivoire, a pris des « proportions industrielles » au cours des dernières années.
Les chiffres sont effectivement inquiétants. Par exemple, rien qu’au Gabon, près de 11.000 éléphants ont été tués depuis 2004. En Afrique du Sud, ce sont 700 rhinocéros qui sont abattus au cours de l’année 2012. L’année 2012 a d’ailleurs été la plus meurtrière depuis des décennies, marquant l’évolution du sinistre phénomène.
Pour lutter contre le braconnage, les moyens sont encore trop limités. Les gardiens des parcs naturels en Afrique sont bien souvent équipés de pickups et ne sont pas toujours armés ; en face, les braconniers agissent en bandes organisées et lourdement équipées, opérant parfois par hélicoptère.
L’Unesco insiste sur la nécessité d’une action à l’échelle internationale. « Les animaux circulent entre les pays sans égard aux frontières. Les braconniers aussi ». Sans cela, le commerce illicite d’ivoire continuera à prospérer, détruisant peu à peu la biodiversité des régions d’Afrique concernées, phénomène dont les conséquences finales sont incalculables.
Sauver les plus grands animaux terrestres tant qu’il en est encore temps, c’est donc sauver l’environnement tel qu’il existe aujourd’hui et, à terme, préserver le patrimoine de l’humanité elle-même.