Intitulé "Changements environnementaux globaux", le rapport de 600 pages s'appuie cette année sur l'idée que les comportements humains et les sociétés doivent s'inscrire au cœur des initiatives prises pour faire face aux défis environnementaux et aux phénomènes étudiés par les sciences naturelles. Réunissant les contributions de plus de 150 chercheurs de premier plan de toutes les disciplines, à savoir anthropologie, économie, études de développement, géographie, sciences politiques, psychologie et sociologie, le volume dresse un état des lieux des défis environnementaux sans précédent qui se posent à la société et de leurs effets potentiellement dévastateurs sur la qualité de vie des populations. En effet, les problèmes que rencontrent les individus et les communautés soumises à des crises sociales, économiques et politiques, à une pauvreté chronique, à des inégalités croissantes et au mécontentement social, sont encore exacerbés par les changements environnementaux.
Les experts en sciences sociales sont encouragés à collaborer de manière plus efficace avec leurs confrères des sciences naturelles, humaines et de l'ingénierie pour rendre publiques les connaissances qui peuvent aider à traiter les problèmes environnementaux les plus urgents et faire face aux défis du développement durable. Et ce travail doit avoir lieu en étroite coopération avec les décideurs, les experts et tous les autres acteurs concernés, note-t-il.
Le rapport servira au Conseil international des sciences sociales (CISS) pour nourrir des discussions critiques afin d'ajuster les connaissances relatives aux changements environnements et soutenir le leadership des sciences sociales dans la recherche de la durabilité. Il alimentera aussi le travail de l'UNESCO en faveur des politiques de développement durables et inclusives dans les programmes mis en œuvre au niveau national.