Le Centre, qui aura son siège à Alger, visera à encourager l'adoption de mesures politiques, législatives et administratives pour la sauvegarde du patrimoine vivant et à renforcer les capacités en matière d'identification, de documentation, d'inventaire et de sauvegarde, en plaçant les communautés détentrices au cœur de ces processus. Il sera aussi chargé de promouvoir la coopération et le travail en réseau des praticiens, experts, responsables nationaux, centres d'expertise, instituts de recherche, musées et autres organismes et institutions afin de soutenir la mise en œuvre de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Afrique.
"Ce Centre vient soutenir nos efforts visant à placer la culture au cœur du développement durable", a déclaré Madame Bokova, et d'ajouter : "Sans culture, et en particulier sans le patrimoine immatériel dans toute sa diversité, il n'y a pas d'inclusion sociale possible, pas de justice sociale possible, pas de développement durable possible".
Pour sa part, Madame Toumi a affirmé l'engagement de l'Algérie à participer de manière significative à la sauvegarde du patrimoine immatériel africain, en indiquant : "Ce Centre est dédié à l'Afrique car nous voulons rendre hommage à notre continent et à son patrimoine culturel qui plonge ses racines dans les profondeurs de la plus haute histoire. Nous voulons rendre hommage à toutes ces communautés qui ont su perpétuer ce patrimoine et le transformer en capital culturel en lui assurant les meilleures chances de sauvegarde."
Ce Centre vient compléter le travail des six centres déjà existants en Bulgarie, en Chine, au Japon, au Pérou, en République islamique d'Iran et en République de Corée, consacrés exclusivement à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, ainsi qu'à celui du Brésil consacré à la fois au patrimoine matériel et immatériel, selon les mêmes sources.