Berlin (© 2025 Afriquinfos)- Horst Köhler, l’ancien président fédéral de l’Allemagne (2004 à 2010), s’est éteint à 81 ans le 1er février 2025. Il avait un intérêt particulier pour l’Afrique. Cet économiste avait également travaillé dans différents ministères avant de devenir négociateur en chef allemand, dans le cadre du traité de Maastricht sur l’Union monétaire européenne. Par la suite, il dirigea la Banque européenne pour la reconstruction et le développement à Londres et le Fonds monétaire international (FMI).
Horst Köhler avait un intérêt particulier pour l’Afrique et a effectué plusieurs voyages sur le continent. En 2005, il a fondé le « Partenariat pour l’Afrique« , un forum qui vise à renforcer les échanges entre les continents et qui va bien au-delà de la simple politique. C’était le thème de sa vie. Lors de son entrée en fonction, Köhler avait déclaré : « Pour moi, l’humanité de notre monde se mesurera au destin de l’Afrique. » S’occuper de l’Afrique lui semblait non seulement sage et prévoyant, mais aussi éthiquement nécessaire.
Dès son premier grand voyage à l’étranger, il s’est rendu en Sierra Leone et au Bénin, en Éthiopie et à Djibouti. Au cours des six années de son mandat, il a visité douze pays africains. Le continent africain le préoccupait déjà beaucoup lorsqu’il était à la tête du FMI. « J’ai perdu mon cœur en Afrique« , c’est une phrase que l’on entendait souvent de sa bouche.
Parmi les préoccupations de Köhler en matière de politique étrangère figuraient également la défense d’une mondialisation équitable et sa mise en garde contre un capitalisme financier qui n’est soumis à aucune règle.
Après sa démission, Köhler est resté relativement silencieux. Mais il a poursuivi son engagement pour l’Afrique et la politique de développement. En 2016/2017, il a dirigé une commission de la Banque africaine de développement avec l’ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan.
Horst Köhler était quelqu’un qui s’est beaucoup engagé en faveur de l’Afrique. Il avait lui-même écrit le discours d’ouverture du symposium marquant les 140 ans de la conférence de Berlin, qui a partagé l’Afrique entre les puissances coloniales.
En 2017, le secrétaire général de l’Onu, António Guterres, a nommé Horst Köhlerreprésentant spécial de l’Onu pour le conflit du Sahara occidental. À peine deux ans plus tard, Köhler a quitté ce poste de manière anticipée, mais cette fois-ci pour des raisons de santé.
Avec son épouse Eva Luise, Köhler a créé en 2006 une fondation qui s’engage pour une meilleure prise en charge médicale des personnes atteintes de maladies rares.
V.A.