Un football en chute libre

Afriquinfos Editeur
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Le football burundais va mal…

Très mal. C’est une réalité qui crève les yeux. Nul n’ignore que notre pays recèle de talents. Malheureusement, l’encadrement matériel et financier laisse à désirer ! Et on manque de méthode…

Les équipes burundaises sont à la traîne…

Nos voisins mettent plus de moyens que nous dans la préparation de leurs équipes. Les résultats de nos équipes se passent de commentaires. Sur les cinq pays membres de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est, le Burundi est en queue de peleton. Au niveau mondial, il occupe la 136ème position. C’est franchement mauvais !  

La multiplication des terrains de football dans le pays pourra-t-elle inverser ces piteux résultats ?

Tout dépendra des mesures d’accompagnement. Multiplier les stades est une chose. Doter ces nouveaux stades d’une administration compétente en est une autre. Il faut par ailleurs veiller à ce que ces stades répondent aux normes de la FIFA, si nous voulons avoir une chance d’accueillir les grandes compétitions internationales, ce qui peut représenter une motivation pour nos jeunes. Pour y arriver, les stades ne suffisent pas. Il faut prévoir davantage d’infrastructures routières, hôtelières et hospitalières, sans oublier les télécommunications. Nous n’y sommes pas encore, mais avec la volonté, le temps, le travail et la rigueur, on pourra relever le défi.

Que faut-il d’autre pour que le football burundais renoue avec sa splendeur d’antan ?

Tout doit passer par le respect scrupuleux des dispositions statutaires de la Fédération de Football du Burundi (FFB). La tenue des états généraux du football burundais devient impérative.Tous les protagonistes, joueurs, entraîneurs, fédération, autorité de tutelle, tout comme les anciens, doivent se réunir pour dresser l'état des lieux du secteur. Nul ne doit en être exclu. Gardons en tête que le football moderne ne se gère pas comme le football ancien. Concrètement, ce forum pourrait dégager des solutions pour redonner un nouveau souffle au football burundais dans les quinze provinces de notre pays, en relançant, par exemple, le championnat interscolaire, indispensable pour la détection de talents.

Détecter de nouveaux talents, trouver des sponsors. Les défis ne manquent pas !

Justement, ne limitons donc pas notre intervention à la seule capitale. Allons à l’intérieur du pays, y compris Bujumbura rural ! Avec ces championnats interscolaires, on pourrait renflouer les sélections provinciales. Cela pourrait inciter les gens à revenir massivement dans les stades. Ceforum mettrait en place un groupe chargé d’étudier le problème du sponsoring. Une campagne à travers tout le pays serait menée par des gens qui savent négocier. Et qui peuvent facilement accéder aux entreprises et sociétés commerciales pour entamer des pourparlers fructueux. Le ministère de tutelle doit faire en sorte que la loi sur le sponsoring soit opérationnelle. Tant que nos clubs seront pauvres, nos équipes seront exclues des grandes compétitions internationales. Et pour cela, la FFB doit faire preuve de plus de transparence dans la gestion des fonds et produire des rapports financiers plus rigoureux.