A l'issue du premier tour, un deuxième tour se dessine pour départager le président sortant Moncef Marzouki et le chef du parti Nidaa Tounès, Béji Caïd Essebsi qui revendique une certaine avance.
A l’orée du suffrage, Béji Caïd Essebsi était le favori de l'élection présidentielle. Une place qu’il a maintenue lors des votes. Selon son directeur de campagne Mohsen Marzouk, Béji Caïd Essebsi "est le premier de la course et avec un écart important" à l'issue du premier tour. Pour lui, si le chef du parti Nidaa Tounès n'est "pas très loin des 50 %" un deuxième tour est toutefois "probable".
Du côté des partisans du président Moncef Marzouki, la version des résultats est toutefois différente. "Dans le pire des cas nous sommes à égalité, et dans le meilleur des cas nous avons 2 à 4 % d'avance", a contré le directeur de campagne de Moncef Marzouki, Adnène Mancer. "Nous entrons dans le deuxième tour avec des grandes chances" face à Béji Caïd Essebsi, a-t-il estimé.
Adnène Mancer a balayé les résultats de sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote plaçant le chef de Nidaa Tounès largement en tête (entre 42,7 % et 47,8 % suivant les instituts) face à Moncef Marzouki (entre 26, 9 % et 32, 6 %). La publication de sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote a cependant été interdite.
L'instance électorale (ISIE) a jusqu'au 26 novembre pour annoncer les résultats et la tenue d'un éventuel deuxième tour fin décembre si aucun des 27 candidats en lice n'obtient de majorité absolue.
Par ailleurs, le premier tour, a été globalement réussi, même si le taux de participation était assez mesuré, atteignant 53,73 % vers 15h30 GMT, une heure et demie avant la fermeture des bureaux de vote. Si des dizaines de milliers de policiers et militaires avaient été déployés pour parer notamment à une éventuelle attaque djihadiste, aucun incident majeur n'est à déplorer.
A l’origine, 27 candidats se présentaient à ce scrutin mais 5 d’entre eux se sont désistés.
L. Agbenou
