Il s'agit des résultats d'un tout récent sondage d'opinion transmis lundi à l'Agence de presse Xinhua par "TBC Partners" (société tunisienne spécialisée en marketing et sondages) sur la réaction des Tunisiens suite à la nomination de M. Arayedh à la tête du gouvernement tunisien.
Avant même d'annoncer la composition de son cabinet gouvernemental, le nouveau Premier ministre tunisien n'a pas bénéficié d'une appréciation populaire puisque, d'après le sondage, 46% estiment que ce choix n'est pas le meilleur.
Contacté par le correspondant de Xinhua, le directeur des études et des sondages à TBC Partners Dr Raef Abdennadher a précisé que "ce résultat s'explique par certains incidents qui ne viennent pas dorer le blason du chef du gouvernement et survenus lorsqu'il était ministre de l'Intérieur (incidents du 9 avril, ambassade américaine, assassinat de l'opposant Chokri Belaïd..)".
Par contre, 36% des enquêtés pensent que le mouvement islamiste Ennahdha (majoritaire) à qui appartient le nouveau Premier ministre a fait le meilleur choix parmi ses candidats tandis que 18% n'arrivent pas à se prononcer là-dessus.
"Pour ce qui est de la position des Tunisiens à l'égard de la composition du gouvernement attendu, les avis sont mitigés quoique, la majorité des répondants ont partagés entre la mixité politiciens–technocrates et l'ouverture au niveau de la composition du gouvernement Arayedh.
D'après les résultats de ce sondage, 35% des répondants s’attendent à ce que M. Arayedh opte pour une composition mixte entre technocrates, indépendants et Troïka (coalition tripartie au pouvoir). 28% sont indécis sur cette question alors 22% sont partisans d'un gouvernement ouvert sur tous les autres partis, 8% pour un cabinet de la Troïka mais avec d'autres personnalités et finalement 7% se veulent favorables à un gouvernement où les ministères de souveraineté sont gérés par Ennahdha et le reste par des technocrates.
Encore des avis éparpillés sur la capacité du nouveau Premier ministre Ali Arayedh à redresser la situation du pays. 59% ont défendu cette hypothèse en se référant toujours au rendement du ministère de l'Intérieur, contre 34% exprimant leur confiance à M. Arayedh.
Ce sondage d'opinion a été effectué en ligne du 22 au 24 février 2013 auprès d'un échantillon national de 1380 répondants dont 55% d'hommes et 45% de femmes répartis sur tout le territoire tunisien avec 40% au grand-Tunis, 10% au nord-est, 8% au nord- ouest, 22% au centre et 20% au sud.
