Les professionnels du tourisme sont inquiets : les violences qui sévissent depuis le 11 juin, impliquant des salafistes et des casseurs, ont déjà fait fuir une partie des touristes de l’été. Difficile de concilier vacances et révolution. Samedi dernier, à Tunis, plus de 200 professionnels ont répondu à l’appel des fédérations professionnelles du tourisme tunisien pour réclamer une réponse ferme des autorités aux violences du début de la semaine.
Les hôteliers, employés d'agence et tours opérateurs exigent « la sécurité » afin de sauver le secteur touristique, un des plus gros secteurs d’activité en Tunisie. En effet, le secteur emploie plus de 400.000 personnes et fait vivre près de 2 millions de Tunisiens (20% de la population). L’instauration du couvre-feu, qui a provoqué une vague d’annulations et un tassement des réservations, a donc déjà un impact négatif sur le tourisme. Inquiétant quand on sait que le secteur représente 7% du PIB tunisien. Maintenant, l’objectif du pays est de remonter à 6 millions de visiteurs, dont 1,1 million de Français, plus grosse clientèle de la Tunisie.
