Tunisie : Rapport général du Congrès national pour le dialogue

Afriquinfos Editeur
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A travers ce document, qui a comporté cinq grands chapitres, les congressistes ont exprimé leur satisfaction par rapport à l’initiative de l’Union générale tunisienne du Travail (UGTT) qui a suscité l’intérêt de toutes les composantes du paysage politique et civil tunisien.

Cette initiative, a précisé le rapport, "a prouvé l’implication des partis politiques, organisations et société civile dans la réussite du dialogue national qui se veut un choix stratégique inéluctable pour bien gérer la période transitoire actuelle" de la Tunisie.

Cependant, les participants au Congrès du dialogue ont regretté l’absence du mouvement islamiste Ennahdha et du Congrès pour la république (deux principaux partis parmi la coalition tripartite au pouvoir). "La voie reste toujours ouverte devant tous les partenaires politiques afin de traiter les défis communs à savoir la civilité de l’Etat, le développement durable et équilibré outre l’adaptation du rendement économique avec la justice sociale".

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Telles que énumérées dans le rapport général du Congrès, les priorités de l’actuelle étape en Tunisie se résument essentiellement dans cinq éléments majeurs: l’instance indépendante pour les élections (lancement avant le 1er décembre 2012), la rédaction de la Constitution, le code électoral, le régime politique ainsi que l’agenda électorale.

Pour la rédaction de la nouvelle Constitution, les congressistes insistent sur l’importance d’inscrire une référence universelle au chapitre des droits de l’homme. Quant au code électoral, il doit "garantir concrètement une réelle représentativité des différentes courants politiques du pays".

Au volet du régime politique, le rapport a reflété la satisfaction des participants au Congrès quant au consensus affiché par les différentes sensibilités politiques sur un régime permettant d' élire le président de la République suivant le suffrage universel directement par le peuple.

La date proposée par la Troïka (coalition tripartite au pouvoir) pour les élections présidentielles et législative, en l’occurrence le 23 juin 2013, demeure "inappropriée" et nuit au mode de vie de la société tunisienne puisque cette date coïncidera notamment avec les examens nationaux (enseignement primaire, secondaire voire même supérieur).

D' un autre côté, les congressistes réalisent qu’il faut "séparer la date des élections présidentielles de celle des élections législatives pour "éviter toute inconfirmité avec les standards internationaux stipulant la tenue des présidentielles avant les législatives".

Le dernier chapitre, évoqué dans le rapport général du Congrès, est le "climat général" qui doit être fondé notamment sur le respect de la suprématie de la loi, la neutralité administrative. L’objectif est de garantir la réussite des prochaines élections et du projet de transition démocratique.

Pour se faire, les rédacteurs du rapport ont jugé "primordial" d’accélérer l’instauration de la justice transitionnelle, l’engagement à booster le processus de développement à l’intérieur du pays et traiter la détérioration de la situation sociale dans ces régions intérieures.

Finalement, le rapport invite tous les partenaires politiques et composantes de société civiles tunisienne à se déployer à grande vitesse pour résoudre des problèmes d’actualité tels que le dossier des martyrs de la révolution, l’emploi, le développement régional ainsi que la récupération de la confiance et la solidité entre les différentes catégories sociales.

Les travaux du Congrès national pour le dialogue en Tunisie se poursuivront dans les jours à venir sous l’égide d’un instrument de coordination (relevant du Congrès) ayant pour tâche l’élaboration d’une déclaration finale dans un délai ne dépassant pas début décembre 2012 et qui sera soumise à l’Assemblée constituante pour débat et approbation.