Ces accrochages faisaient suite à un sit-in devant le siège de la Télévision démarré depuis plus d'un mois, où les manifestants revendiquent essentiellement l'épuration de cet établissement des symboles de corruption de l'ancien régime ainsi que sa privatisation.
Des slogans ont été portés par les manifestants notamment "la chaine Tunis 7.. à vendre" et "Honte aux médias tunisiens", faisant allusion au rendement "négatif" du paysage médiatique actuel en Tunisie, a constaté sur place le correspondant de l'Agence de presse Xinhua.
A la lumière de ce climat de tension, les employés de la Télévision tunisienne ont organisé, à leur part, une manifestation de protestation exprimant leur mécontentement et appelant de lever immédiatement le sit-in qui "ne cesse d'empêcher les journalistes et employés de la télévision tunisienne d'accomplir leurs mission", d'après un groupe de journaliste et technicien de cet établissement médiatique.
Sur un autre plan, des hauts responsables du ministère tunisien de l'Intérieur se sont déplacés sur les lieux pour rétablir l'ordre mais également pour trouver des solutions pacifiques à ces accrochages évitant l'aggravation de la situation.
Ainsi, le procureur de la République tunisienne (représentant l'institution judiciaire) a accordé au sit-inneurs un délai de 24 heures pour lever leur sit-in pacifiquement avant de le faire via les procédures légales dictées par la loi en vigueur.
D'un autre côté, le gouvernement tunisien a dénoncé toute intention de privatiser ni l'établissement de la Télévision tunisienne ni "les médias publics tunisiens et chercherait plutôt à les réformer et les développer", a déclaré mardi M. Ridha Saïdi, ministre chargé des dossiers économiques et sociaux.