Dans une atmosphère de chagrin, les obsèques ont été marquées par la présence dense d'un grand nombre de citoyens en plus de la famille de défunt, ses amis et collègues de l'Ordre des avocats tunisiens, des juges, des artistes, ainsi que des personnalités politiques de l'opposition notamment Hamma Hammami, porte-parole du Front populaire (coalition de gauche), Ahmed Brahim, leader de la Voie démocratique et sociale et Nejib Chebbi, président du bureau politique du PartirRépublicain, a constaté le correspondant de l'Agence de presse Xinhua.
Le déroulement des funérailles ainsi que la protection des participants ont été assurés intégralement par l'armée nationale tunisienne sur instructions du président de la République et chef suprême des forces armées tunisiennes Moncef Marzouki.
La dépouille de Chokri Belaïd a été transférée vendredi matin à partir de son domicile parental à "Djebel Jloud" (quartier du sud de Tunis) à bord d'un véhicule de l'armée nationale en direction du cimetière du "Jallez" escorté par une foule populaire intense scandant des slogans révolutionnaires et chantant incessamment l’hymne national tunisien.
Père de deux filles, Chokri Belaïd fut abattu mercredi par balles quand il quittait son domicile au quartier d'El Menzah 6 dans la capitale Tunis. Ce militant de la gauche laïque tunisienne a été connu pour son courage et ses fermes critiques d'autant plus qu'il était porteur de message contre la violence politique à même d'appeler quelques heures avant son assassinat à organiser un congrès national pour la lutte contre la violence en Tunisie.