Intervenu mardi lors d'une conférence de presse, le représentant du HCR en Tunisie a indiqué que "des critères ont été fixés conformément à la Convention de Genève pour les réfugiés lors de l'examen des demandes d'asile mais vu la crise économique que connait l'Europe, plusieurs pays ont été réticents à accueillir des réfugiés".
La situation difficile des réfugiés au sud tunisien pourrait s' aggraver d'ici fin novembre 2012 puisque près de 326 réfugiés dans le camp de Choucha risquent d'être abandonnés dans le désert sous prétexte qu'ils ne seront plus placés sous le mandat du UNHCR.
D'après un réfugié tchadien, "à partir du mois de décembre prochain, nous n'aurons plus le droit d'accéder aux services et prestations du HCR (nourriture, électricité, soins). Nous serons abandonnés car nos demandes d'asile ont été rejetées et nous ne voulons pas retourner dans nos pays respectifs vu les conditions de pauvreté et d'insécurité qu'y existent".
Le Haut-commissariat des réfugiés en Tunisie "ne peut pas continuer à assister ces personnes dès lors que la poursuite de sa mission dépend des bailleurs de fonds", a encore expliqué M. Ben Bakhti.
Pour ce qui des demandes d'asile, les autorités tunisiennes peuvent proposer des permis de séjour et des contrats de travail à ces réfugiés "dont plusieurs d'entre eux travaillent déjà dans l' illégalité à Ben Guerdane (sud-ouest tunisien) et les régions avoisinantes".
