La réunion a eu lieu, selon la présidence de la République tunisienne, entre les trois présidents (République, gouvernement et Assemblée constituante) d' un côté et les ministres de l'Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères de l'autre côté en présence du chef d'Etat-major de l'armée tunisienne. L'objectif est d'examiner la situation au Mali et de concevoir une position tunisienne en la matière.
Cette réunion intervient "suite aux derniers événements survenus au Mali marqués par l'élargissement du champ de guerre et la progression des groupes terroristes vers la capitale Bamako menant à une intervention militaire française sur demande du gouvernement malien", a indiqué la déclaration présidentielle.
Dans ce cadre, "la Tunisie fait part de sa compréhension quant à la décision du Mali visant à se protéger face aux menaces terroristes notamment ciblant sa capitale Bamako", tout en appelant à assurer le respect des dispositions de la légitimité internationale particulièrement les résolutions 2 071 et 2 085 des Nations Unies en relation avec la République du Mali.
Partant de l'hypothèse que les pays du Maghreb arabe (Tunisie, Algérie, Libye, Maroc et Mauritanie) se trouvent "fortement concernés" par les conséquences du conflit au Mali, la Tunisie appelle à l’unification des efforts de coordination et des politiques sécuritaires entre les pays africains afin de faire face aux menaces potentielles.
Sur le plan local, la déclaration présidentielle exhorte les Tunisiens y compris toutes les forces nationales et les composantes de la société civile à assumer toutes les responsabilités sur la voie de lutter contre les phénomènes de la violence et du terrorisme à la lumière des répercussions possibles de la crise malienne sur la Tunisie et les pays du voisinage.