"Pendant la marche pacifique qu'a connue la ville de Siliana le 27 novembre 2013, des délinquants ont tenté d'envahir le district de la sécurité nationale de la ville, et y ont jeté des pierres", a précisé la même source. Des actes de saccage et de vandalisme ont eu lieu après la marche pacifique qui se poursuivait jusqu'au début de la soirée. Des biens publics et privés ont également été visés, dont le bureau du délégué de la région, des stations de transport ainsi que certains commerces.
Un communiqué du ministère tunisien de l'Intérieur a mis en exergue les efforts consentis par les forces anti-émeutes présents sur place pour garantir le bon déroulement de la marche pacifique. "Les agents ont fait preuve d'une grande capacité de contrôle de soi et de discipline et ont pu maitriser la situation avec un grand professionnalisme, ils n'ont eu recours au gaz lacrymogène que dans les cas extrêmes".
La province de Siliana, théâtre de violents heurts il y a un an entre manifestants et la police, qui avaient fait quelque 300 blessés, a observé mercredi une grève générale en signe de protestation contre ce que les habitants qualifient de politique de marginalisation et d'exclusion adoptée par l'actuel gouvernement.
Les grèves s'étendaient le même jour à deux autres provinces tunisiennes, Gafsa (sud-Ouest) et Gabès (sud-Est), avec pratiquement les mêmes revendications, à savoir le développement, la promotion de l'infrastructure, la lutte contre le chômage et l'amélioration des conditions de vie.
