Tunisie : Plus de 34% des diplômés de l’enseignement supérieur sont au chômage

Afriquinfos Editeur
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Présenté en marge des travaux du congrès national pour l'emploi, ce diagnostic a dévoilé "un déséquilibre quantitatif et qualitatif entre l'offre et la demande", a déclaré M. Mohamed Kriaa, universitaire tunisien en économie lors de son intervention.

Jusqu'à fin mars 2012, les demandes d'emploi ont augmenté en Tunisie de 143,2% par rapport à la même période de 2010 tandis que l'offre d'emploi a baissé de plus de 52%. Le nombre de recrutements s'est limité (jusqu'à mars 2012) à 2 874. "Une croissance économique soutenue ne suffit pas à résorber, à elle seule, le chômage si elle n'est pas accompagnée d'une restructuration de la base productive", a insisté M. Kriaa.

Selon lui, les activités les plus créatrices d'emploi ne sont pas forcément les plus performantes sur le plan productif. Par contre, a-t-il répliqué, il s'avère nécessaire de "réformer le système de formation et adopter une politique industrielle basée sur la consolidation des secteurs porteurs à fort potentiel de valeur ajoutée et à haute intensité d'emploi qualifié".

S'étalant sur trois journées (du 28 au 30 juin 2012), les travaux de la première journée sur "le diagnostic de la situation de l'emploi et du chômage en Tunisie" ont montré un intérêt particulier des intervenants porté sur la politique tunisienne d' emploi devant reposer sur une participation active des régions dans la définition, la gestion et l'évaluation des réformes et des actions à entreprendre dans le cadre de la gouvernance et le " découpage territorial".