Tunisie : La plupart des secteurs économiques ont enregistré une régression

Afriquinfos Editeur
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Lors d'une réunion de chefs d'entreprises tunisiens, M. Elloumi a indiqué que "les déclarations du gouvernement relatives à une hausse de l'investissement de l'ordre de 24% est en réalité une hausse des intentions d'investissement". Les chiffres réels, a-t- il fait savoir, révèlent que la valeur réelle des investissements lors du premier semestre 2012 n'a pas dépassé 300 millions de dinars (1 dinar vaut 0.63 USD).

Pour sa part, la première responsable de l'UTICA Mme Wided Bouchamaoui a tenu à préciser que la centrale patronale "s'attèle à convaincre plusieurs investisseurs étrangers à ne pas fermer leurs entreprises et à ne pas quitter la Tunisie".

D'un autre côté, la centrale patronale tunisienne (UTICA) a prévenu qu'elle "pourra recourir à une grève patronale des entreprises si le gouvernement ne l'inclut pas aux discussions et aux concertations", comme l'a prononcé le président de la commission des affaires sociales relevant de l'UTICA Khalil Ghariani.

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L'UTICA a proposé une augmentation salariale de 5,5% au profit des employés du secteur privé, "alors que l'Union générale tunisienne du Travail (UGTT) a proposé une augmentation de 7%", a ajouté M. Ghariani.

D'après lui, "plusieurs entreprises économiques ne peuvent pas supporter cette augmentation à cause de leurs situations difficile à savoir l'augmentation du coût de production, la hausse des carburants et l'augmentation des tarifs de consommation d' électricité".

Pour remédier à ce constat, M. Ghariani a estimé qu'"il est impératif d'améliorer le niveau économique de l'entreprise avant de décider une augmentation des salaires, si on veut préserver la pérennité de l'entreprise".

Parmi les difficultés qui menacent les investissements en Tunisie et évoquées par certains hommes d'affaires, chefs d' entreprises et experts économistes tunisiens, figurent l' investissement parallèle qui fait entrer au pays des quantités énormes notamment d'essence et produits de construction à travers des réseaux de contrebande.