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Ces parties ont essayé de "rééditer le scénario égyptien en Tunisie" d'autant plus qu'ils "veulent plonger le pays dans le vide, démanteler les institutions de l'Etat et détruire tout ce qui a été réalisé pendant la phase de transition", a-t-il indiqué dans un communiqué.
Evoquant les possibles résolutions à l'actuelle crise en Tunsie, marquée par la montée de la violence et du terrorisme, M. Ghanouchi a proposé la formation d'un "gouvernement d'union nationale" regroupant les forces politiques qui s'engagent, d' après-lui, à "poursuivre le processus de transition démocratique".
Ce gouvernement, a-t-il poursuivi, doit opérer en fonction de de la "Loi sur l'organisation provisoire des pouvoirs publics" ( petite-Constitution) et prendre des mesures urgentes pour combattre le terrorisme, relancer l'économie, promouvoir le mode de vie des Tunisiens et garantir le climat opportun préparatif aux prochaines élections générales.
D'un autre côté, Rached Ghanouchi a appelé à la formation d'une instance nationale formée de représentants des différents partis politiques en plus des composantes de la société civile afin de bien superviser le rendement gouvernemental.
Pour ce qui est de la décision prise mardi par le président de la Constituante Mustapha Ben Jaafar portant sur la suspension des activités de l'Assemblée, M. Ghanouchi a affirmé que son parti a présenté certaines réserves là-dessus.
Toutefois, il a affiché une certaine souplesse espérant qu'une telle initiative pourrait constituer "un indice de la reprise du dialogue entre les partis politique en cette période critique de l'histoire du pays".
La réaction du leader d'Ennahdha vient en repense à la proposition de l'opposition qui réclament impérativement la dissolution de l'actuel gouvernement et de l'Assemblée constituante pour ainsi former un nouveau "gouvernement de salut national" conduit par une personnalité nationale indépendante.
Ces tiraillements politiques entre Ennahdha et ses alliés d'un côté et les différents partis de l'opposition appuyés par des composantes de la société civile et des organismes syndicaux de l' autre côté ont été déclenchés au lendemain de l'assassinat le 25 juillet 2013 de l'opposant Mohamed Brahmi outre des incidents terroristes, qui ont secoué le pays en faisant plus de 10 décès parmi les militaires et plusieurs blessés dans des affrontements armés avec des terroristes et des explosions de mines sur la frontière centre-ouest avec l'Algérie.
Tout comme les observateurs et analystes politiques locaux et des hauts responsables, le président de la République Moncef Marzouki a estimé mercredi soir lors d'un discours télévisé que la période de l'"aïd Al-Fitr" (Fête de fin du mois saint de Ramadan) pourrait rapprocher davantage les Tunisiens indépendamment des orientations politiques et idéologiques et atténuer la tension qui affecte les scènes politique et sociale du pays.